vendredi 21 juin 2013

Bocas del Toro, Isla Carenero

Costa Rica et Panama

Je suis donc arrivée au Costa Rica sous une bonne grosse pluie ! Le paysage est complètement différent de ce qu'on peut voir chez ses voisins du nord. C'est très vert et... Propre ! Ici pas de détritus qui bordent les routes, pas non plus vraiment de terrains en friche. Bref c'est très beau ! Pas contre il fait froiiiiiiiid !! Le jour de mon arrivée il ne faisait que 23 petits degrés en fin de journée. Bonjour le choc thermique après les classiques 36/38° du Nicaragua !

Bon ici il y a un truc fantastique, c'est que tous les hôtels prétendent avoir de l'eau chaude, et sont effectivement généralement équipés du petit chauffe eau électrique fixé à la poire de douche mais alors ça ne marche JAMAIS ! Y a certains endroits j'ai carrément testé toutes les douches au fil des jours ben y a rien à faire. Donc quand il fait 30° + ça ne pose pas de problème, mais à 23° si !! Bref j'ai donc pris une douche glacée en grelotant comme un vilain petit canard... Pour découvrir le lendemain que les douches avec eau chaude étaient cachées au sous sol -_- bien sûr le bâtard de la réception à qui j'avais demandé de m'indiquer les douches s'était bien gardé de m'en parler. J'me disais aussi c'est chelou il peut pas y avoir une seule douche et un seul chiotte surtout que je voyais jamais personne y aller. Enfin, je ne suis pas restée bien longtemps à San José. Une journée pour faire les formalités administratives pour Cuba et ensuite départ pour les vrais trucs à voir ! Après deux nuits à San José je saute donc dans un taxi pour aller prendre un bus pour aller à La Fortuna, un village tout près d'un volcan nommé Arenal. J'avais sous estimé le trafic merdique de la ville mais j'arrive finalement 5 minutes avant l'heure de départ du bus. Ouf ! Enfin je croyais ouf... Le Costa Rica est considérablement plus développé que les autres pays d'Amérique Latine donc on y trouve des trucs inédits dans la région comme des arrêts de bus ou des compteurs dans les taxis. Bref c'est un peu à mi chemin entre le bordel habituel d'Amérique Latine et l'organisation qu'on connait chez nous. Et c'est bien là le problème. J'arrive donc à la station de bus et constate qu'il y a un guichet par compagnie, je vais donc direct à celui qui me concerne où je vois qu'une file de gens attend déjà. Le bus est dans la gare donc normalement c'est bon. Sauf que le vendeur s'est pointé genre 15 minutes plus tard (et pour avoir eu le temps de l'observer après c'était un gros glandeur il allait et venait selon l'envie), sauf que du coup ben le bus s'était cassé entre temps -_- sympa, d'autant plus que c'était le dernier bus de la journée pour cette destination. Du coup, comme je devais aller à un autre endroit proche d'Arenal par la suite, j'ai inversé mon trajet et pris un billet pour Monteverde. Après 2h d'attente dans la gare, je monte dans le bus qui n'a rien à voir avec les boîtes de conserves qu'on peut se taper ailleurs (généralement dans les autres pays les bus locaux sont d'anciens bus scolaires américains), c'était un bus Mercedes ! MERCEDES !! Sièges bien moelleux, pas 3 personnes là où il y a la place d'en mettre 2, bref le luxe :D

Étant donné le côté un peu improvisé de la journée, je ne savais pas du tout où j'allais atterrir pour la nuit. Le guide étant comme toujours approximatif je ne savais non plus où je serais larguée par le bus, ce qui ne me préoccupait pas plus que ça jusqu'à ce que je constate que la nuit tombait et qu'on arrivait toujours pas. Par chance en général dans les hôtels ou backpackers il y a toujours un panneau avec des pubs pour d'autres hôtels donc j'avais un nom en tête : le Sloth Backpacker. Sloth veut dire paresseux, c'est dire si on était destinés avec cet hôtel (destinéééééés, on était tous les deux destinéééééééés). Et là en chemin, j'essayais de guetter l'extérieur mais c'était très sombre, quand tout à coup m'apparaît un panneau Sloth Backpacker ! J'étais en gros stress je ne savais que faire parce que bon le panneau c'était au milieu de nulle part, dans une zone sans éclairage public, mais d'un côté je ne connaissais que cet endroit. Et le problème au Costa Rica c'est que la note peut monter très vite dans les hôtels ! Bon mais prudence étant mère de sûreté je suis restée dans le bus, et gros coup de bol, la meuf du Sloth Backpacker était venue racoler à la sortie du bus \o/ une fille super sympa du nom de Yorle et qui nous a même montré un vrai paresseux sauvage en chemin ! Ici aussi je me suis caillée les miches ! Monteverde est une zone assez en altitude et connue pour sa forêt nuageuse donc froid 200%, humidité 300%. Le village en lui même n'a rien de spécial et on en a fait le tour en 15 minutes c'est tout rikiki, l'intérêt c'est d'aller faire un tour dans les réserves du coin. C'était joli mais humide /o/ il a plu tout le long, mais la forêt est bien entretenue et j'ai eu le droit à un écureuil suicidaire qui est tombé du ciel juste devant moi avant de s'enfuir en courant. On a aussi vu un coyote sur le trajet en minibus bref c'est vraiment pas difficile de voir plein de petits zanimaux, et comme j'adore les zanimaux <3 Le lendemain j'ai fait une sortie nocturne avec un guide (parce que c'était pas trop cher car ici les sorties sont hors de prix !!) c'était sympa mais pas incroyable non plus... En fait voyager trop longtemps d'un coup c'est mal, on est blasé de tout :P parce que bon, scorpion, tarentule, oiseau du Nicaragua (dont j'ai oublié le nom) tout ça c'était du déjà vu. Enfin du coup j'me sentais archi savante à côté du mec qui a confondu des bananiers avec des cannes à sucre (très fort celui là faut dire, je pense qu'il avait jamais dû voir ni l'un ni l'autre) et la meuf qui s'est vénère devant un caféier parce que elle comprenait pas d'où venait le café... Mouahaha. On a quand même vu des porcupines (je ne sais pas le nom en français, enfin ça veut dire porc épic mais c'était pas un comme ceux qu'on connait, celui la il grimpait aux arbres) de loin et d'autres paresseux dont une maman avec son bébé. On a pas vu de grenouille à mon grand regret et c'est pas faute d'avoir cherché !

Après ce petit séjour à Monteverde, je suis finalement partie pour Arenal. Géographiquement les deux endroits ne sont pas éloignés. Il y a deux options pour se rendre de l'un à l'autre 1/ prendre un taxi jusqu'au lac Arenal, puis un bateau, puis re un taxi (cheeeeer) 2/ prendre deux bus différents et faire tout le tour du lac (pas cheeeeeer). C'est bien sûr plus long mais ça ne prend pas non plus 9h comme on me l'avait dit. Le changement climatique est aussi bien violent ! Il fait très chaud à La Fortuna et il y a peu de vent. J'avais pour projet d'aller me baigner dans les sources chaudes, une des attractions du coin, mais franchement j'en avais des suées rien que d'y penser vu la chaleur qu'il faisait déjà ! Le volcan est vraiment très beau car son cône est encore quasi intacte du fait de sa relative jeunesse. Sur un des cotés c'est tout noir à cause des coulées de lave et de l'autre tout boisé. J'avoue ne pas avoir fait grand chose là bas, pour la simple et bonne raison que des cascades, des volcans, des forêts, je commence un peu à en avoir vu des tonnes ! Je suis passée en mode mémère et il ne faut pas plus qu'un hamac pour m'inciter à ne rien faire de la journée. Et à l'hôtel où j'étais, il y avait des hamacs :x j'ai hésité quant à la suite du programme et finalement j'ai décidé d'aller directement à Cahuita, sur la côte Caraïbe et tout proche de la frontière panaméenne.

Cahuita est vraiment le petit village tranquillou des caraïbes. Ambiance rasta, pas trop de touristes, des plages sympas (même si je vais pas me baigner c'est toujours joli à voir). Et surtout le gros avantage de Cahuita c'est que le village est collé à un parc national. De mon hôtel à l'entrée du parc il devait y avoir 100m à tout casser. Ce parc est plutôt chouette, il est en bord de mer et on peut y voir pas mal de choses si on est un peu patient et qu'on aime la faune comme moi. Par exemple j'ai bien aimé les grosses files de fourmis en train de transporter des gros morceaux de feuilles ou de creuser leur fourmilière, les jolis crabes avec du bleu sous les yeux, les vautours et bien sûr le meilleur : les singes ! Ils sont vraiment faciles à voir et pas peureux du tout. En fait ils en ont même carrément rien à foutre de votre présence. Du coup j'ai pu en approcher un d'assez près, à quelques mètres à peine. La faune sous marine est apparemment aussi très chouette mais 60$ la sortie snorkeling faut pas pousser... Je suis ensuite allée voir l'autre point de chute du coin, Puerto Viejo. Aaaaah mais c'est donc là qu'ils étaient cachés tous les ricains !! Ça grouille, rien à voir avec Cahuita qui est si tranquille. La plage du village est franchement laide. Elle est minuscule et le sable est moche, le succès du lieu est sûrement dû au fait que plus loin le long de la route on peut trouver quelques plages sympas (enfin c'est pas la folie non plus mais bon). Le village en lui même est un gros nid à touriste où on trouve surtout des hôtels, restaurants et bars. La grande activité, c'est de louer un vélo et de partir pour les autres plages dont je parlais. J'ai donc fait comme tout le monde et suis partie pour une petite balade de 16km (c'était plat ça va). La fameuse Playa Cocles (Georges j'ai trop pensé à toi haha) est d'une banalité sans nom, j'ai largement préféré le côté balade à vélo sur chemin forestier que les plages qui n'ont vraiment rien de spécial. Après quelques jours à séjourner ici, je me suis finalement mise en route pour le Panama.

La frontière est très proche, moins d'une heure de bus et m'y voilà déjà. C'est une drôle de frontière, elle est délimitée par un fleuve et du coup il faut passer un pont à pied, seulement le pont n'a pas été fait pour les piétons mais pour les trains à la base ! Du coup des planches ont vaguement été rajoutées mais on passe bien sur les rails. Ce jour là j'avais décidé d'aller à Bocas del Toro. Un archipel assez proche de la côte. Et effectivement le trajet en bateau ne dure pas plus de 20 minutes avant de finalement poser le pied sur Isla Colon. Ici aussi l'ambiance est très surfeur américain, pas qu'ils soient méchants mais ils m'agacent parfois. On a l'impression qu'ils se sentent chez eux et la plupart sont incapables d'aligner deux mots en espagnol du coup tout le monde te parle en anglais c'est chiant. Un des trucs cool à Bocas c'est que la plongée est très bon marché ! Pour 70$ j'ai pu faire 2 plongées bien que seule inscrite à la sortie, le matériel était neuf et l'équipe très sympa, c'était vraiment d'excellentes conditions. Et contrairement à ce que j'avais lu sur le net la visibilité n'était pas si médiocre. J'ai vu une raie enfouie sous le sable, un hippocampe, des coraux avec de belles couleurs verte, violette, orange et rouge et une des deux plongées se faisait autour d'une épave. Je ne sais pas pourquoi mais il y avait un gogue sur le pont du bateau... Et la faïence était très bien conservée ! C'est rigolo de voir la végétation s'emparer de ce gros morceau de métal. Y avait aussi des poissons téméraires qui venait exprès devant mon masque, à 20 centimètres à peu près. J'ai également été faire un tour sur l'île juste en face qui s'appelle Isla Carenero. Elle est toute petite et on en fait le tout en 1h. Malgré la proximité (elle doit être maximum à 500m de l'île principale), l'ambiance est totalement différente ici ! Le village ici est beaucoup plus modeste et reçoit beaucoup moins de touristes, c'est donc très calme et j'y ai croisé assez peu de touristes. Les plages sont accessibles rapidement, plutôt désertes et la température de l'eau idéale. Tout le monde m'avait dit qu'on pouvait faire le tour de l'île et j'avais regardé sur Google maps il y avait bien en sentier qui faisait le tour de l'ile. Cependant j'avais le pressentiment qu'il y aurait un passage merdique où je serais bloquée... Et ça n'a pas loupé ! À la pointe de l'île je suis arrivée devant une barrière de fil de barbelés. Comme elle était soulevée à un endroit, je me suis dit qu'il fallait sûrement passer pour continuer. La plage continuait un peu puis faisait place à une forêt bien dense. Bon après environ 1 minute de galère dans la forêt j'en ai conclus que c'était sûrement pas par là. C'était vraiment impossible de progresser et en plus je me mangeais plein de fils de toile d'araignée, j'en ai même aperçu une que j'étais bien contente de pas avoir dérangée parce qu'elle était assez fat ! Bref je suis revenue sur mes pas et j'ai donc suivi la barrière de barbelés. En tong bien sur ! Car les galères dans la forêt c'est toujours mieux en tong. Je me suis prise je sais pas combien de branche et je n'arrêtais pas de glisser car mes tongs étaient mouillées... Je monte donc une pente et une fois en haut m'aperçois qu'il faut redescendre, sauf que le sol est très boueux et que le seul truc auquel je peux potentiellement me rattraper c'est les barbelés. J'ai craint le mauvais réflexe... Que j'ai eu mais que j'ai réussi à réprimer à temps (et sans tomber ! Tadam \o/). J'arrive finalement en bas et là bonheur ! Mer en vue ! Je vais pouvoir reprendre ma marche côtière peinard... Mais avant cela une dernière épreuve. La pelouse qui me sépare de la plage est inondé mais vraiment en mode marécage. Du coup je me dis bon je longe la flaque et ça va le faire. Je commence donc quand tout à coup : SPLASH ! Et là bien sur c'est le moment de panique façon "naaaan par où?! PAR OUUUUUU?!?!" Donc après avoir été un peu n'importe où j'ai fini par trouver une issue (pour ceux qui se disent "ah la stupide il suffisait de reculer!" J'y ai pensé figurez vous mais la réalité technique de mes tongs m'empêchait ce mouvement sans risque de perte) et rejoint la plage, les jambes dégueulasses et pleines de boue mais sans trous dans les mains et avec mes deux tongs ! Et là, de ce côté là tout le long de la côte, des enooooormes baraques (je suppose qu'elles appartiennent à des étrangers). Tout le long je me disais que j'en voulais une comme ça quand je serai vieille et en fait une fois la dernière passée on arrive directement dans le village (il doit y avait 30m entre les deux) et là ça m'a foutu un peu mal. Le contraste était saisissant entre les grosses maisons en beau bois verni, sur deux étages, d'une surface facilement supérieure à 200m2 et les petites maisons sur pilotis, aux planches de bois irrégulières, ni peintes ni vernies et en tôle. C'était surréaliste.

Après Bocas me voilà maintenant à David, une des plus grandes villes du pays mais pour moi ça fait ville rurale ! Pas d'attrait particulier et la ville est très petite. Demain départ pour Boquete, dans la montagne (où selon mon chauffeur de taxi d'hier il fait froid, 25°!), apparemment un endroit sympa pour se balader.

mercredi 5 juin 2013

Nicaragua

Après un court séjour au Salvador (pendant lequel on m'a vidé une dent pour la première fois de ma vie, c'était horrible) qui m'a permis de revoir de vieilles connaissances, je me suis rendue à Managua, la capitale du Nicaragua pour y retrouver mes deux sœurs qui arrivaient le même jour.

Après un long trajet en bus j'arrive donc à l'hôtel et demande à quelle heure doit partir le taxi de l'hotel pour aller chercher les frangines (pour ceux qui ne les connaissent pas je clarifie de suite Lola est ma petite soeur et Jany ma grande soeur) à l'aéroport. La buse de réceptionniste (90$ la nuit et pas être capable de savoir compter l'heure correctement, je veux bien qu'il y ait aucun lien de corrélation mais ça agace quand même !) me dit qu'il faut limite partir dans l'instant car leur avion arrive à 18h40. Il est 17h15 à ce moment là. Je lui demande si j'ai au moins le temps de prendre une douche et là elle me dit "ah 18h40... Oui oui prenez une douche et après venez à la réception" en deux secondes je suis passée en mode tornado. Vous voyez comme Taz le diable de Tasmanie qui se met à tournoyer sur lui même, ben moi c'était pareil en mode déshabillage et allumage de la climatisation (oui 35° dans la chambre à peu près) et je file sous la douche. En 15 minutes top chrono j'étais lavée, même les cheveux, habillée et prête à la réception et là la meuf me dit oui oui le chauffeur va arriver attendez ici. Et j'attends encore et encore pendant genre 20-30 minutes. Du coup je commençais à stresser vu que juste avant ça avait l'air d'être urgent de partir... En fait cette connasse s'est trompée d'une heure, l'aéroport était genre à 20 minutes de voiture -_- bon enfin on finit par partir, on arrive bien à l'avance à l'aéroport et là... Le vol a 1h de retard : faiiiiil /o/ Blasée j'étais. En plus j'étais impatiente de les retrouver alors c'était vraiment chiant. Finalement elles sont sorties (en dernière comme par hasard, en plus j'ai dû supporter un groupe de gourdes à côté de moi qui attendait une fille qu'elles n'avaient pas vu depuis longtemps... À chaque fois qu'une meuf sortait elles s'exclamait "Es ella! Es ella!... Ah no es ella." Et après elles gloussaient comme des connes. J'avais vraiment envie de les agresser, parce que quand je dis qu'elles faisaient ça à CHAQUE fois qu'une fille sortait, c'était vraiment à chaque fois... Passons), retrouvailles, mélange de sueur... Un grand moment. On est donc retournées à l'hôtel où personne n'a fait de vieux os.

Le lendemain après le petit déjeuner nous avons voulu profiter de la piscine avant de s'en aller. Dans la piscine flottait tout un tas de... Particules non identifiées. Bref il valait mieux pas boire la tasse. Du coup nous n'y sommes pas restées longtemps et on est parties un peu en ville pour visiter quelques trucs avant de partir de Managua. Bon c'était très nul et une grosse perte de temps. En plus on s'est faites escroquer par les taxis et le restaurant, comme on venait d'arriver on était pas encore très au fait des tarifs. On a visité le Palais National je crois où il y avait 2/3 trucs tous pourris et un mec qui nous a suivi tout le long de la visite pour allumer les lumières dans les pièces au fur et à mesure... Très étranges ces petits nicaraguayens. Enfin finalement on s'est dit que ça ne servait à rien de rester là et après avoir récupéré nos bagages à l'hôtel nous sommes allées prendre un bus pour Granada.

Granada est une ville assez sympa. Style colonial, toute colorée et il y fait très chaud ! En moyenne 35°, donc on déambule trèèèèès tranquillement... Enfin il a fallu que je suive quand même le rythme soutenu des frangines qui n'ont pas eu le temps de s'habituer à prendre le temps pour tout... En deux semaines en même temps pas facile. Tout proche de Granada se trouve le volcan Mombacho, nous avons donc été nous balader dans ce sympathique parc d'où on a eu de très belles vues sur le cratère du volcan, les isletas qui sont de petites îles formées par le volcan dans le lac Nicaragua qui se trouve juste au pied dudit volcan, et également une très jolie vue sur la campagne environnante et notamment la lagune d'apoyo qui est vraiment un lieu magique (mieux que Disney \o/), mais nous y reviendrons plus tard. Ce qui était un peu dommage à Mombacho c'est qu'il y avait un parcours facile d'une heure et demi et après deux parcours hard core avec guide obligatoire. Du coup on a fait le facile mais c'était un peu court, en plus l'avantage c'est que comme on était en hauteur il y faisait bien frais, c'était vraiment agréable même pour marcher. On est donc descendues en bas du volcan pour une folle session d'acrobranche (enfin il n'y avait que des tyroliennes en fait) sous la coupe de deux moniteurs complètement tarés dont un qui aimait vraiment bien Lola... Parées de nos baudriers et casques (le mien un Hannah Montana avec revêtement en jean et strass, heureuse j'étais) nous nous lançons ! Eh bien je peux vous dire qu'on l'a fait dans toutes les positions (je parle de la tyrolienne bien sur) : la tête en bas, en "superman" et même en mode grappe toutes les trois ensemble. C'était très amusant ! Même Jany qui avait peur au début a fini par prendre son pied. Les soirées à Granada étaient vraiment super sympa car il y avait une rue animée genre la rue des touristes mais c'était quand même chouette. Que des restaurants, des bars et pas mal d'animations de rue pour lesquelles il faut sortir le porte monnaie au chaque fois mais bon certains shows valaient le coup. Alors que nous dégustions nos délicieuses chimichangas (sorte de petits burritos, une tuerie!) un petit groupe de gamins déguisés de poupées géantes est venue nous faire des petites danses c'était à mourir de rire. Y en avait un qui tournait sur lui même comme une toupie sans jamais s'arrêter -sauf quelques fois quand il finissait par être étourdit-, un autre qui narrait une histoire à laquelle on comprenait rien et le dernier était dans une espèce grande marionnette de deux mètres. C'était à mourir de rire car quand celui là remuait ses épaules ça équivalait à remuer les fesses de la poupée. Imaginez donc une poupée géante qui remue ses fesses comme Shakira, un petit avec un baril en fer qui tournait sans arrêt sur lui même, un autre qui narrait un truc incompréhensible à toute vitesse et le dernier qui tapait sur son tambour ! Ça faisait un peu théâtre guignol on était pliées, c'était vraiment n'importe quoi. C'est aussi ici que Lola a rencontré le premier homme de sa vie (oui premier car elle a vraiment un très grand cœur...) : Alberto. Alberto a 10 ans, donc oui Lola est un Marc Dutroux en puissance il faut le savoir, et il vend des fleurs ou autres objets fabriqués par pliages avec des espèces de grandes et longues herbes séchées. Alors quand Alberto a offert gracieusement une fleur a Lola, ce fut le coup de foudre ! Le problème c'est qu'Alberto n'est pas le seul à vendre ces petites choses. Ils sont tout un groupe de gamin à errer dans cette rue pour essayer de ramasser quelques sous. Donc pour faire bref, Lola est tombée amoureuse de tous les enfants de la rue à peu près. Plus tard dans la soirée, une petite troupe de danseurs est également venu faire son show à notre niveau de la rue. Là Lola a rencontré le deuxième homme de sa vie : Moïse. Un danseur certes charmant et doué (il sait faire du pole dance sur les lampadaires et se débrouille bien sur Thriller), mais qui s'auto affublait d'un affreux bonnet rouge et qui lâchait pas un sourire. Anyway, pour notre deuxième jour à Granada nous nous sommes baladées en ville pour voir les églises et... Les églises. Oui c'est un peu le problème des villes coloniales à part les églises et les couvents il y a pas grand chose. Enfin on a aussi fait un tour chez un fabricant de cigare c'était assez rigolo, Lola et Jany ont même pu fabriquer leur propre cigare ! En attendant que le cigare soit pressé on a pu prendre la pose avec un gros perroquet, un peu flippant avec ses grosses griffes. Tu te dis s'il s'énerve il peut te crever un œil quoi ! Mais bon tout s'est bien passé, on a récupéré les cigares et nous sommes parties. Quelques églises sont sympas, notamment celle où on peut monter jusqu'au clocher d'où on a de belles vues sur la ville et les alentours. On a même assisté à un sonnage de cloche en direct live.

Après ce sympathique séjour à Granada nous sommes descendues vers l'île d'Ometepe sur le lac Nicaragua. Après un petit trajet en bus nous avions le choix entre une lancha et un ferry. "La lancha!" s'écria Jany. Lola et moi n'étions pas contre, bien au contraire, alors nous voilà parties sur ce bateau en bois. Il y avait pas mal de vent et de bonnes vagues faisait tanguer le bateau. Au bout d'environ une minute trente, on se retourne vers Jany qui était déjà blanche comme un linge et qui ne pouvait plus parler. Cette histoire a fini en gerboulade et on a donc fait une pause à l'arrivée du bateau histoire de manger un bout et de se remettre de toutes ces émotions. Encore une fois on s'est faites avoir par le guide... Non mais sérieusement j'ai envie de créer un blog qui s'appellerait "Les plus grosses crari et myto des guides touristiques" y a des endroits on se dit c'est impossible ils n'y ont jamais mis les pieds... Voilà ce que dit le guide sur l'endroit où on a été :"Une plage luxuriante où le vent est doux près de la réserve de Charco Verde. L'eau y verte. Agréable pour se baigner, faire du kayak ou se promener. Il s'agit d'un lieu calme et envoûtant." on est arrivées déjà l'endroit était complètement isolé il n'y avait absolument rien autour, l'eau n'était pas du tout verte elle était... Marron? Grise? Un truc comme ça mais pas vert émeraude ça c'est sûr ! Les filles s'y sont baignées, enfin ont tenté, le fond était tout vaseux donc même pas possible d'aller nager. Bref endroit horrible et on était apparemment les seules clientes de l'hotel. Nous ne sommes restées qu'une nuit sur l'île ce qui a un peu constitué le raté du voyage car au final on a perdu deux jours dans les transports pour pas grand chose. Pour le retour à la terre ferme on a bien sûr choisi le ferry cette fois, où il y avait une télé qui diffusait des clips. On a pas pensé à shazamer la chanson et c'est bien dommage mais ce n'était que des clips des années 80 dont un d'une espèce de femme ou trans' black avec une énorme tignasse et des habits totalement improbables comme seuls les 80's en ont subi. On s'est payé un gros fou rire !

Nous nous sommes ensuite rendues à Masaya. Bon ce qu'il faut savoir c'est que mes sœurs sont en kit, donc tout le long y en avait toujours une de plus ou moins malade. À Masaya nous voulions visiter les Pueblos Blancos, mais Lola se sentant tel un caca (car le caca ne sortait pas justement ! Eh !) nous sommes finalement restées en ville. Après l'avoir fait pleurer pendant 1h non stop devant Hôtel Rwanda, nous avons fait une pause pour aller nous balader au marché, a priori seul intérêt de la ville. Il y deux marchés, le premier d'artisanat spécial touristes avec prix touristes eux aussi (ça ressemblait un peu à celui d'Antigua, en plus la moitié des trucs étaient selon moi importés du Guatemala, sauf qu'il y avait brodé Nicaragua en gros dessus. Un peu comme si tu allais acheter un pc portable et que quelqu'un avait dessiné une grosse pomme au feutre et te dise que c'est un Mac) et il y a le marché municipal, le vrai marché d'Amérique centrale avec la bonne viande à 40°, les fruits sous un nuage de mouche etc mais aussi de l'artisanat à des prix plus corrects. Après s'être un peu perdues on a finalement retrouvé notre chemin et sommes aller déguster un énooooorme jus de fruit sur la place centrale. Ils étaient vraiment délicieux et en plus il y avait des espèces de chaises et tables géantes auxquelles on devait grimper comme à une échelle. Très fun ! On est ensuite rentrées regarder la fin d'hôtel Rwanda où Lola a encore pleuré trois litres. En fait c'en était même drôle parce que c'était un peu en mode, un personnage regardait l'autre d'un air désespéré et disait :"écoute Paul..." Et là déjà Lola se remettait à pleurer en disant des trucs "oh non mais pas les enfants ! Non mais ils ont pas tué les enfants quand même !!" Avec des sanglots dans la voix alors qu'il ne s'était encore rien passé :P une fontaine humaine quoi hihi ! Enfin passons, le lendemain comme on mourait vraiment trop de chaud dans cette ville on a cherché à aller à la piscine. Il y en avait bien une à laquelle nous avons décidé de nous rendre comme des grosses touristes serviettes sous le bras. Bon il faut savoir que les nicaraguayens c'est des gros chauds... Pires que les blédards de la rue de Paris à Montreuil quoi ! Donc y avait genre 15 minutes de marche ben 15 minutes à se faire siffler tous les trois pas, par toutes les voitures qui passaient etc. Enfin on arrive finalement à la piscine, on rentre et là, tous les regards se braquent sur nous. Il n'y avait que des hommes bien sûr en dehors de deux ados qui jouaient dans la piscine, tout habillées bien sûr, pas de baignade en maillot pour les filles. Petit malaiiiise on a fait genre d'aller boire un verre au bar on osait même plus aller se baigner. Finalement on finit par se lancer en gardant quand même nos hauts. C'était tellement lourd qu'on est restées genre 15 minutes avant de repartir.

Masaya n'ayant pas vraiment d'attrait on est parties ensuite à la lagune d'apoyo, qui était assez proche en bus et dont les levers de lune (oui je ne savais pas non plus que ça existait) sont -selon le guide...- à tomber. On a évidemment pas vu de lever de lune puisque ça ne fonctionne qu'à la pleine lune donc une fois toutes les trois semaines. Mais l'endroit était joli quand même donc on a pas regretté du tout, l'hotel était tenu par des français très sympas et nous étions vraiment en bordure du lac avec des canoës à disposition. On a donc pu nager et faire du canoë tranquillement. Il y avait un ponton dans l'eau d'où Lola a pu se la péter à faire des plongeons en se prenant pour Ariel. Mais elle a presque les cheveux rouges donc bon :P Jany a voulu faire sa meuf en faisant bronzette pendant 20 minutes... Ce qui lui a valu 3 jours de coup de soleil sur le ventre et les cuisses... Ce qui a valu un arrêt de mort pour mon dernier tube de biafine. On a pas fait grand chose là bas, c'était vraiment farniente et baignade. Enfin il a quand même fallu retourner à Masaya une journée car comme le marché était sous des tôles, on agonisait tellement la dernière fois qu'on y avait rien acheté. Du coup rebelotasse, petit tour au marché. Pour les derniers jours de vacances on avait prévu d'aller dans les paradisiaques Corn Island. Deux petites îles au large dans la mer caraïbe et peuplées par de sympathiques rastaquouères.

Retour donc à Managua pour prendre l'avion jusqu'à là bas. L'avion est farci de ricains, dont une nana (et là je passe en mode salope parisienne, sorry on se refait pas) que nous avons immédiatement surnommée la grosse berna (grosse berna d'ailleurs devenu un terme générique). Cette fille n'était pas juste moche, n'était pas juste fat, n'avait pas juste un look de merde. C'était les trois à la fois mais en plus elle était complètement informe, un vrai poteau mais fat. La pauvre, bref il s'est avéré que la grosse berna s'est rendue avec tous ses copains sur la même île que nous, Little Corn Island. Du coup on la recroisait tout le temps car l'île est toute petite. Enfin Little Corn Island est très sympa (Jany a encore failli mourir dans le bateau de Big Corn Island à Little), comme elle est encore plus isolée que l'autre il n'y a pas de voiture ni même de moto. Quelques vélos et des charrettes pour transporter les objets lourds mais c'est tout. Ici tout va tranquillement. On rencontre aussi toujours les même personnes ce qui fait qu'en 3 jours on connaissait déjà quelques habitants. Le premier qu'on a rencontré c'était Clifford. Clifford c'est un peu de le poète de l'île, rastas fines, bonnet aux couleurs de la Jamaïque agrémenté d'une fleur. Le poetic lover quoi. Le lendemain on a rencontré Wyvon (ou Wyson j'ai déjà oublié oups) le businessman de l'ile qui démarche à tour de bras pour vendre son excursion snorkeling et qui nous invite par la même occasion à la fête qu'il organise pour son anniversaire. Au passage il s'est fait casser des œufs sur la tête toute la journée, tradition locale d'anniversaire (ça donne des idées...). Le soir même à l'anniversaire, nous avons fait la connaissance de Charley, un très charmant garçon avec des bras très musclés rrrr. On apprendra plus tard que c'est en fait le Captain Charley car c'est lui qui conduit le bateau de Wyvon pour les excursions. Cette soirée d'anniversaire fut bien animée, le début était un peu nul, mais ça s'est poursuivi au bar où s'est improvisé un véritable concours de bras de fer à notre table. Charley ayant fanfaronné en disant qu'il pouvait battre n'importe qui sur cette île. Bon too bad pour lui le premier touriste qui est passé l'a battu. Mais du coup après c'était devenu le challenge de battre le mec qui avait battu Charley. Finalement c'est un mec qui reluquait Lola depuis un moment qui a battu le touriste et Jany a battu un chinois (trop forte ma sœur !). Après cette folle partie, la fête devait continuer dans l'hotel voisin du notre, nous y allons donc mais là Clifford et Charley ont voulu nous montrer le carré VIP du restaurant de l'hotel... Comment te dire Charley tu es fort mignon mais je donne pas dans le plan à 4 avec ma sœur, sorry ! Bon la fin de soirée c'était un peu n'importe quoi, en plus Lola était un peu bourrée et voulait montrer qu'elle était aussi forte qu'un mec en portant des gars sur son dos... Sauf que sans le vouloir elle a fait une espèce de prise de judo à Charley et l'a fait tombé du coup il était vexé haha. Du coup il n'y avait plus que Clifford qui nous tapait la discute en tapant des phases de drague à Lola sur la lune et les étoiles... Le poetic lover quoi. À part ça il n'y a pas grand chose à faire sur l'île à part profiter des eaux transparentes des caraïbes, faire des billards à l'hôtel et lézarder au soleil. C'est vraiment l'endroit tranquilou par excellence. Puis vint le temps du retour sur Managua pour que mes sœurs prennent leur vol international le lendemain. Je pense qu'on a atterri dans un des pires hôtels du monde. Le mec était complètement surexcité et voulait nous caser dans deux lits simples avec pour seul argument "mais si ça rentre!" Non mais ta mère aussi elle rentre, elle dort avec nous du coup? Bref tant bien que mal on a réussi à avoir un lit double et un lit simple dans ce qui semblait être la chambre de... Quelqu'un de la famille. Le quartier était horrible, on a rasé les murs pour aller manger dans le seul truc du coin où un clochard s'est fait tabasser devant nos yeux par un gardien un peu énervé. Bref c'était un peu l'angoisse cet endroit. Le lendemain matin après le départ de mes sœurettes (snif)... J'ai pris un bus direction Léon, une des villes qui était dans notre programme à la base mais qu'on a squeezé pour la lagune d'apoyo.

Les filles n'ayez pas de regrets. Léon est une ville plus "à vivre" que Granada. Je veux dire que Granada c'est vraiment la ville coloniale cliché très colorée etc Léon est plus vieille mais à part les églises qui sont dans l'ensemble plutôt intéressantes, la ville n'a pas de charme particulier. Je m'y suis peu baladée de toute façon bien que j'y sois restée une semaine. Truc cool il y avait un cinéma... Où j'ai passé la pire séance de ma vie. Salle remplie d'adolescents qui n'était là que pour discuter et se jeter des popcorns et des glaçons à la gueule -.- cela va sans dire que j'ai été une victime collatérale de ces tirs ! Enfin j'ai pas reçu de glaçon heureusement parce que là par contre j'en aurais dégommé un. Le film était tout pourri en plus. Bref le ciné me manque, donc j'espère qu'il y aura des sorties sympas à mon retour ! J'ai donc végété à Léon, un peu déprimée du départ de mes sœurs, je voulais voir d'autres choses au Nicaragua mais en fait c'était notre pays à toutes les trois alors je n'arrivais à rien faire. Du coup je suis retournée deux jours à Granada avant de finalement partir au Costa Rica où je suis arrivée le 27 mai. Et la différence est frappante ! Le Nicaragua est très chaud et sec, et on avait pas passé la frontière depuis deux heures qu'on orage de brute s'est abattu sur nous bloquant carrément la route tellement il y avait des branches cassées. Du coup le pays est vraiment très vert par rapport aux autres plus au nord, ça porte bien son nom de la Suisse d'Amérique Centrale... Mais je vous en parlerai plus au prochain article.