vendredi 21 juin 2013

Costa Rica et Panama

Je suis donc arrivée au Costa Rica sous une bonne grosse pluie ! Le paysage est complètement différent de ce qu'on peut voir chez ses voisins du nord. C'est très vert et... Propre ! Ici pas de détritus qui bordent les routes, pas non plus vraiment de terrains en friche. Bref c'est très beau ! Pas contre il fait froiiiiiiiid !! Le jour de mon arrivée il ne faisait que 23 petits degrés en fin de journée. Bonjour le choc thermique après les classiques 36/38° du Nicaragua !

Bon ici il y a un truc fantastique, c'est que tous les hôtels prétendent avoir de l'eau chaude, et sont effectivement généralement équipés du petit chauffe eau électrique fixé à la poire de douche mais alors ça ne marche JAMAIS ! Y a certains endroits j'ai carrément testé toutes les douches au fil des jours ben y a rien à faire. Donc quand il fait 30° + ça ne pose pas de problème, mais à 23° si !! Bref j'ai donc pris une douche glacée en grelotant comme un vilain petit canard... Pour découvrir le lendemain que les douches avec eau chaude étaient cachées au sous sol -_- bien sûr le bâtard de la réception à qui j'avais demandé de m'indiquer les douches s'était bien gardé de m'en parler. J'me disais aussi c'est chelou il peut pas y avoir une seule douche et un seul chiotte surtout que je voyais jamais personne y aller. Enfin, je ne suis pas restée bien longtemps à San José. Une journée pour faire les formalités administratives pour Cuba et ensuite départ pour les vrais trucs à voir ! Après deux nuits à San José je saute donc dans un taxi pour aller prendre un bus pour aller à La Fortuna, un village tout près d'un volcan nommé Arenal. J'avais sous estimé le trafic merdique de la ville mais j'arrive finalement 5 minutes avant l'heure de départ du bus. Ouf ! Enfin je croyais ouf... Le Costa Rica est considérablement plus développé que les autres pays d'Amérique Latine donc on y trouve des trucs inédits dans la région comme des arrêts de bus ou des compteurs dans les taxis. Bref c'est un peu à mi chemin entre le bordel habituel d'Amérique Latine et l'organisation qu'on connait chez nous. Et c'est bien là le problème. J'arrive donc à la station de bus et constate qu'il y a un guichet par compagnie, je vais donc direct à celui qui me concerne où je vois qu'une file de gens attend déjà. Le bus est dans la gare donc normalement c'est bon. Sauf que le vendeur s'est pointé genre 15 minutes plus tard (et pour avoir eu le temps de l'observer après c'était un gros glandeur il allait et venait selon l'envie), sauf que du coup ben le bus s'était cassé entre temps -_- sympa, d'autant plus que c'était le dernier bus de la journée pour cette destination. Du coup, comme je devais aller à un autre endroit proche d'Arenal par la suite, j'ai inversé mon trajet et pris un billet pour Monteverde. Après 2h d'attente dans la gare, je monte dans le bus qui n'a rien à voir avec les boîtes de conserves qu'on peut se taper ailleurs (généralement dans les autres pays les bus locaux sont d'anciens bus scolaires américains), c'était un bus Mercedes ! MERCEDES !! Sièges bien moelleux, pas 3 personnes là où il y a la place d'en mettre 2, bref le luxe :D

Étant donné le côté un peu improvisé de la journée, je ne savais pas du tout où j'allais atterrir pour la nuit. Le guide étant comme toujours approximatif je ne savais non plus où je serais larguée par le bus, ce qui ne me préoccupait pas plus que ça jusqu'à ce que je constate que la nuit tombait et qu'on arrivait toujours pas. Par chance en général dans les hôtels ou backpackers il y a toujours un panneau avec des pubs pour d'autres hôtels donc j'avais un nom en tête : le Sloth Backpacker. Sloth veut dire paresseux, c'est dire si on était destinés avec cet hôtel (destinéééééés, on était tous les deux destinéééééééés). Et là en chemin, j'essayais de guetter l'extérieur mais c'était très sombre, quand tout à coup m'apparaît un panneau Sloth Backpacker ! J'étais en gros stress je ne savais que faire parce que bon le panneau c'était au milieu de nulle part, dans une zone sans éclairage public, mais d'un côté je ne connaissais que cet endroit. Et le problème au Costa Rica c'est que la note peut monter très vite dans les hôtels ! Bon mais prudence étant mère de sûreté je suis restée dans le bus, et gros coup de bol, la meuf du Sloth Backpacker était venue racoler à la sortie du bus \o/ une fille super sympa du nom de Yorle et qui nous a même montré un vrai paresseux sauvage en chemin ! Ici aussi je me suis caillée les miches ! Monteverde est une zone assez en altitude et connue pour sa forêt nuageuse donc froid 200%, humidité 300%. Le village en lui même n'a rien de spécial et on en a fait le tour en 15 minutes c'est tout rikiki, l'intérêt c'est d'aller faire un tour dans les réserves du coin. C'était joli mais humide /o/ il a plu tout le long, mais la forêt est bien entretenue et j'ai eu le droit à un écureuil suicidaire qui est tombé du ciel juste devant moi avant de s'enfuir en courant. On a aussi vu un coyote sur le trajet en minibus bref c'est vraiment pas difficile de voir plein de petits zanimaux, et comme j'adore les zanimaux <3 Le lendemain j'ai fait une sortie nocturne avec un guide (parce que c'était pas trop cher car ici les sorties sont hors de prix !!) c'était sympa mais pas incroyable non plus... En fait voyager trop longtemps d'un coup c'est mal, on est blasé de tout :P parce que bon, scorpion, tarentule, oiseau du Nicaragua (dont j'ai oublié le nom) tout ça c'était du déjà vu. Enfin du coup j'me sentais archi savante à côté du mec qui a confondu des bananiers avec des cannes à sucre (très fort celui là faut dire, je pense qu'il avait jamais dû voir ni l'un ni l'autre) et la meuf qui s'est vénère devant un caféier parce que elle comprenait pas d'où venait le café... Mouahaha. On a quand même vu des porcupines (je ne sais pas le nom en français, enfin ça veut dire porc épic mais c'était pas un comme ceux qu'on connait, celui la il grimpait aux arbres) de loin et d'autres paresseux dont une maman avec son bébé. On a pas vu de grenouille à mon grand regret et c'est pas faute d'avoir cherché !

Après ce petit séjour à Monteverde, je suis finalement partie pour Arenal. Géographiquement les deux endroits ne sont pas éloignés. Il y a deux options pour se rendre de l'un à l'autre 1/ prendre un taxi jusqu'au lac Arenal, puis un bateau, puis re un taxi (cheeeeer) 2/ prendre deux bus différents et faire tout le tour du lac (pas cheeeeeer). C'est bien sûr plus long mais ça ne prend pas non plus 9h comme on me l'avait dit. Le changement climatique est aussi bien violent ! Il fait très chaud à La Fortuna et il y a peu de vent. J'avais pour projet d'aller me baigner dans les sources chaudes, une des attractions du coin, mais franchement j'en avais des suées rien que d'y penser vu la chaleur qu'il faisait déjà ! Le volcan est vraiment très beau car son cône est encore quasi intacte du fait de sa relative jeunesse. Sur un des cotés c'est tout noir à cause des coulées de lave et de l'autre tout boisé. J'avoue ne pas avoir fait grand chose là bas, pour la simple et bonne raison que des cascades, des volcans, des forêts, je commence un peu à en avoir vu des tonnes ! Je suis passée en mode mémère et il ne faut pas plus qu'un hamac pour m'inciter à ne rien faire de la journée. Et à l'hôtel où j'étais, il y avait des hamacs :x j'ai hésité quant à la suite du programme et finalement j'ai décidé d'aller directement à Cahuita, sur la côte Caraïbe et tout proche de la frontière panaméenne.

Cahuita est vraiment le petit village tranquillou des caraïbes. Ambiance rasta, pas trop de touristes, des plages sympas (même si je vais pas me baigner c'est toujours joli à voir). Et surtout le gros avantage de Cahuita c'est que le village est collé à un parc national. De mon hôtel à l'entrée du parc il devait y avoir 100m à tout casser. Ce parc est plutôt chouette, il est en bord de mer et on peut y voir pas mal de choses si on est un peu patient et qu'on aime la faune comme moi. Par exemple j'ai bien aimé les grosses files de fourmis en train de transporter des gros morceaux de feuilles ou de creuser leur fourmilière, les jolis crabes avec du bleu sous les yeux, les vautours et bien sûr le meilleur : les singes ! Ils sont vraiment faciles à voir et pas peureux du tout. En fait ils en ont même carrément rien à foutre de votre présence. Du coup j'ai pu en approcher un d'assez près, à quelques mètres à peine. La faune sous marine est apparemment aussi très chouette mais 60$ la sortie snorkeling faut pas pousser... Je suis ensuite allée voir l'autre point de chute du coin, Puerto Viejo. Aaaaah mais c'est donc là qu'ils étaient cachés tous les ricains !! Ça grouille, rien à voir avec Cahuita qui est si tranquille. La plage du village est franchement laide. Elle est minuscule et le sable est moche, le succès du lieu est sûrement dû au fait que plus loin le long de la route on peut trouver quelques plages sympas (enfin c'est pas la folie non plus mais bon). Le village en lui même est un gros nid à touriste où on trouve surtout des hôtels, restaurants et bars. La grande activité, c'est de louer un vélo et de partir pour les autres plages dont je parlais. J'ai donc fait comme tout le monde et suis partie pour une petite balade de 16km (c'était plat ça va). La fameuse Playa Cocles (Georges j'ai trop pensé à toi haha) est d'une banalité sans nom, j'ai largement préféré le côté balade à vélo sur chemin forestier que les plages qui n'ont vraiment rien de spécial. Après quelques jours à séjourner ici, je me suis finalement mise en route pour le Panama.

La frontière est très proche, moins d'une heure de bus et m'y voilà déjà. C'est une drôle de frontière, elle est délimitée par un fleuve et du coup il faut passer un pont à pied, seulement le pont n'a pas été fait pour les piétons mais pour les trains à la base ! Du coup des planches ont vaguement été rajoutées mais on passe bien sur les rails. Ce jour là j'avais décidé d'aller à Bocas del Toro. Un archipel assez proche de la côte. Et effectivement le trajet en bateau ne dure pas plus de 20 minutes avant de finalement poser le pied sur Isla Colon. Ici aussi l'ambiance est très surfeur américain, pas qu'ils soient méchants mais ils m'agacent parfois. On a l'impression qu'ils se sentent chez eux et la plupart sont incapables d'aligner deux mots en espagnol du coup tout le monde te parle en anglais c'est chiant. Un des trucs cool à Bocas c'est que la plongée est très bon marché ! Pour 70$ j'ai pu faire 2 plongées bien que seule inscrite à la sortie, le matériel était neuf et l'équipe très sympa, c'était vraiment d'excellentes conditions. Et contrairement à ce que j'avais lu sur le net la visibilité n'était pas si médiocre. J'ai vu une raie enfouie sous le sable, un hippocampe, des coraux avec de belles couleurs verte, violette, orange et rouge et une des deux plongées se faisait autour d'une épave. Je ne sais pas pourquoi mais il y avait un gogue sur le pont du bateau... Et la faïence était très bien conservée ! C'est rigolo de voir la végétation s'emparer de ce gros morceau de métal. Y avait aussi des poissons téméraires qui venait exprès devant mon masque, à 20 centimètres à peu près. J'ai également été faire un tour sur l'île juste en face qui s'appelle Isla Carenero. Elle est toute petite et on en fait le tout en 1h. Malgré la proximité (elle doit être maximum à 500m de l'île principale), l'ambiance est totalement différente ici ! Le village ici est beaucoup plus modeste et reçoit beaucoup moins de touristes, c'est donc très calme et j'y ai croisé assez peu de touristes. Les plages sont accessibles rapidement, plutôt désertes et la température de l'eau idéale. Tout le monde m'avait dit qu'on pouvait faire le tour de l'île et j'avais regardé sur Google maps il y avait bien en sentier qui faisait le tour de l'ile. Cependant j'avais le pressentiment qu'il y aurait un passage merdique où je serais bloquée... Et ça n'a pas loupé ! À la pointe de l'île je suis arrivée devant une barrière de fil de barbelés. Comme elle était soulevée à un endroit, je me suis dit qu'il fallait sûrement passer pour continuer. La plage continuait un peu puis faisait place à une forêt bien dense. Bon après environ 1 minute de galère dans la forêt j'en ai conclus que c'était sûrement pas par là. C'était vraiment impossible de progresser et en plus je me mangeais plein de fils de toile d'araignée, j'en ai même aperçu une que j'étais bien contente de pas avoir dérangée parce qu'elle était assez fat ! Bref je suis revenue sur mes pas et j'ai donc suivi la barrière de barbelés. En tong bien sur ! Car les galères dans la forêt c'est toujours mieux en tong. Je me suis prise je sais pas combien de branche et je n'arrêtais pas de glisser car mes tongs étaient mouillées... Je monte donc une pente et une fois en haut m'aperçois qu'il faut redescendre, sauf que le sol est très boueux et que le seul truc auquel je peux potentiellement me rattraper c'est les barbelés. J'ai craint le mauvais réflexe... Que j'ai eu mais que j'ai réussi à réprimer à temps (et sans tomber ! Tadam \o/). J'arrive finalement en bas et là bonheur ! Mer en vue ! Je vais pouvoir reprendre ma marche côtière peinard... Mais avant cela une dernière épreuve. La pelouse qui me sépare de la plage est inondé mais vraiment en mode marécage. Du coup je me dis bon je longe la flaque et ça va le faire. Je commence donc quand tout à coup : SPLASH ! Et là bien sur c'est le moment de panique façon "naaaan par où?! PAR OUUUUUU?!?!" Donc après avoir été un peu n'importe où j'ai fini par trouver une issue (pour ceux qui se disent "ah la stupide il suffisait de reculer!" J'y ai pensé figurez vous mais la réalité technique de mes tongs m'empêchait ce mouvement sans risque de perte) et rejoint la plage, les jambes dégueulasses et pleines de boue mais sans trous dans les mains et avec mes deux tongs ! Et là, de ce côté là tout le long de la côte, des enooooormes baraques (je suppose qu'elles appartiennent à des étrangers). Tout le long je me disais que j'en voulais une comme ça quand je serai vieille et en fait une fois la dernière passée on arrive directement dans le village (il doit y avait 30m entre les deux) et là ça m'a foutu un peu mal. Le contraste était saisissant entre les grosses maisons en beau bois verni, sur deux étages, d'une surface facilement supérieure à 200m2 et les petites maisons sur pilotis, aux planches de bois irrégulières, ni peintes ni vernies et en tôle. C'était surréaliste.

Après Bocas me voilà maintenant à David, une des plus grandes villes du pays mais pour moi ça fait ville rurale ! Pas d'attrait particulier et la ville est très petite. Demain départ pour Boquete, dans la montagne (où selon mon chauffeur de taxi d'hier il fait froid, 25°!), apparemment un endroit sympa pour se balader.

3 commentaires:

  1. Réflexions en vrac :
    1)... et le hamac aussi on finit par s'en lasser ?
    2) Message spécial à Georges (que je ne connais pas) "mention spéciale pour toi dans le texte, tu pourrais mettre un petit commentaire quand même"
    3) M'enfin mon enfant, on ne va pas seule, en tongs, en forêt,à l'autre bout de la terre , d'ailleurs, on ne va pas en forêt en tongs, et on ne va pas seule à l'autre bout de la terre, non on ne doit pas le faire !
    4) Le crabe est craquant... sous la dent aussi ?
    Kiss

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  2. on commence à sentir que tu est vraiment blasée...Bientôt tu ne pourra plus glisser en tong, parce qu'il fera trop froid pour mettre des tongs.
    Met des photos avec du soleil pour tous ceux qui habitent au dessus de Valence, les pauvres!

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  3. 1/Non le hamac on ne s'en lasse jamais :D
    2/Ben si tu le connais, de Terre Autentik !
    3/C'était ça où le hamac.
    4/Je n'aime pas les fruits de mer madame !

    Avec toute la pluie que vous avez eu je pense qu'il y a possibilité pour les glissades :P

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