Inlands et désert australien

Le chemin depuis Townsville jusqu'à Alice Springs a plus été un chemin de croix qu'autre chose ! Cette région du Queensland est parsemée de ville minière, la plupart petites et sans intérêt particulier. Charters Towers qui n'est pas très loin de la cote a un petit côté ruée vers l'or, ce pour quoi elle fut fondée d'ailleurs, avec ses magasins old fashion qui bordent la main street. Nous sommes ensuite passer par Hughenden où on a mangé un des (selon l'article journal qui trônait dans la salle) meilleurs burgers d'Australie et où on a aussi failli rester coincés à cause de la pluie. Ce qu'il faut savoir c'est que comme toute la partie nord de l'Australie est au dessus du tropique du capricorne, on est donc dans une zone intertropicale avec saison des pluies et saison sèche. Et la "wet" comme ils l'appellent ici, commence aux alentours de Noël et une fois que la pluie commence à tomber ça ne s'arrête plus ! Donc on s'est retrouvés dans ce bled où à part les burgers il n'y avait rien d'intéressant et avons réussi à nous en échapper juste à temps le premier jour de pluie, avant que les creeks sur la route à l'entrée et la sortie de la ville ne s'innondent. On est ensuite arrivés à Mount Isa, une autre ville minière mais bien plus importante que Charters Towers. À ce point on est déjà passés par de grandes étendues très sèches et plates, mais en arrivant à Mount Isa on passe dans un secteur plus caillouteux et avec des espèces de collines de roches. Après Mount Isa c'est vraiment le grand vide, on ne croise plus de petites villes ou hameau, les seuls endroits pour dormir et se ravitailler sont les stations services qu'on appelle Roadhouse. Il a donc fallu deux jours parcourir les derniers 1200km qui séparent Mount Isa d'Alice Springs.

Alice Springs est la principale ville que l'on trouve dans le désert, environ 30 000 habitants, mais ça ressemble surtout à une espèce de purgatoire pour aborigènes. Ici la pauvreté est vraiment frappante, chose qui ne saute pas forcément aux yeux dans le reste du pays où on voit rarement un clochard ou quelqu'un faire la manche. Comme pour les indiens d'Amérique, l'alcool ne leur réussit pas puisque c'est quelque chose de relativement nouveau étant donné que les aborigènes ne distillaient pas d'alcool, ils ne connaissaient pas avant l'arrivée des européens. Je ne me suis pas renseignée plus que ça sur ce qui s'est passé ici mais j'ai cru comprendre qu'on a déplacé des tribus pour avoir de la main d'œuvre afin de fonder la ville et après ben ils étaient un peu là comme des glands car pas intégrés dans cette société. Concernant l'alcool il y a même un comité spécial officiel pour traiter ce problème, car apparemment certains aborigènes dès qu'ils gagnent un peu d'argent se ruent vers Alice Springs pour acheter de l'alcool. Bref du coup l'ambiance de la ville est vraiment bizarre. Des gens qui traînent partout l'air hagard, des fresques faites par une association pour les jeunes, et la ville est entourée de "montagnes" pas bien hautes, enfin des amas rocheux on va dire, ce qui donne l'impression d'être dans une espèce de bassine de laboratoire où une expérience aurait mal tournée. Pas très joyeux, mais le bon point c'est qu'on n'est plus très loin d'Uluru, 5h de route environ. Eh oui en Australie les distances prennent une proportion totalement différente. 500 bornes? Oui la porte à côté quoi. Les australiens sont morts de rire quand je leur dis que la France fait à peu près 1000km de haut en bas... D'autant plus qu'ici les problèmes de trafic ils ne connaissent pas, enfin dans les très grandes villes certainement un peu mais alors le péage de Saint Arnoult un samedi de chassé-croisé des grandes vacances ça leur ferait un choc je pense.

Enfin donc Uluru, pour y arriver depuis Alice Springs il faut encore descendre un peu vers le sud puis tourner vers l'ouest. Environ 3h de route séparent l'axe routier nord-sud d'Uluru mais en ces 3h le paysage se transforme et on rentre vraiment dans le pur désert de terre rouge, il y a toujours quelques arbres et des broussailles mais de grandes étendues ont brûlé ce qui fait qu'il ne reste que la terre et des troncs carbonisés. Et la température monte encore d'un cran. Bon les australiens sont un peu extrêmes dans la prudence vis à vis de la chaleur et du soleil. Notamment au niveau de l'eau à boire les recommandations sont complètement délirantes, par exemple j'ai vu un panneau disant de boire toutes les 15 minutes, des français que j'ai rencontré m'ont dit que pour parcourir un sentier de randonnée à Kings Canyon ils recommandaient de compter 2l d'eau par heure sachant que la randonnée se fait en 10h environ il faudrait se lancer avec... 20l sur le dos tout va bien ! Donc revenons en à nos kangourous, Uluru, gros rocher rouge au milieu de nulle part. Ben oui mais où dort on me direz vous. Eh bien il y a en fait un village-resort à 15km environ du rocher, ça fait un peu surréaliste, on se sent comme dans une station sur Mars (en plus chaud...), de la terre rouge, des buissons tous secs et des hôtels avec piscine et gazon (et après ça met des baratins dans les douches communes pour chouiner sur les économies d'eau). Le village est entouré de dunes qui permettent si on a le courage de se les farcir d'avoir un super point de vue sur Uluru, finalement c'est de là que j'ai préféré le voir, car quand on va le voir de près ça n'est jamais qu'une énorme roche. Le jour de mon départ je voulais me lever tôt pour voir le lever du soleil puisqu'il est recommandé de voir le coucher et le lever, mais une connasse à ronfler toute la nuit même par delà mes boules quies je l'entendais !! J'ai eu beau tapé sur son lit, claquer des portes, faire du bruit avec la clé sur le lit en métal rien à faire une vraie locomotive la nana. Surtout que quand elle s'est réveillé c'était pour envoyer des textos à 5h du mat donc c'est génial elle ronflait plus mais elle faisait tout autant chier avec la lumière de son portable de merde. Franchement après toutes ces nuits en dortoirs en auberge de jeunesse je vous le dis moi y en a qui n'ont aucune éducation ça fait peur ! Et pas que des chinois (heureuse maman?) !

Après cette petite excursion désertique, il m'a fallu pas moins de 19h de bus pour rejoindre Adélaïde où il faisait presque tout aussi chaud, cette première journée là bas s'est finie en grosse sieste car il n'y avait pas moyen de se promener. J'ai rejoint la lendemain Helen qui habite dans les environs d'Adélaïde et qui produit des berries, autrement dit framboises, mûres et autres baies. C'est une petite mamie assez rigolotes avec des préoccupations bien de la campagne comme par exemple Guy qui s'est entiché d'une petite chinoise de 45 ans sa cadette : scandaleux ! Bref du ragot de campagne pur jus ! Je vais rester là jusqu'à ce que père débarque à Melbourne où je le rejoindrai. Je vous conterai mes aventures chez Helen et les potins du coin dans mon prochain article.

Australie côte est la suite

Nous sommes restés deux jours à Rainbow Beach principalement pour se reposer car c'était vraiment une toute petite ville tranquille en bord de mer. Depuis la ville il était possible de gagner un superbe point de vue, la dune de Carlo Sandblow. Un surprenant et très large banc de sable au milieu de la forêt d'où on pouvait regarder le soleil se coucher sur la campagne australienne. Très joli spectacle qui vaut la montée !

On a poursuivi notre montée vers le nord en faisant un petit arrêt à Rockhampton (surnommée Rocky... No comments) la ville du bœuf ! Je ne me souviens plus des chiffres exacts mais le nombre de têtes de bétail dans la région est colossal, il s'y tient même une semaine du bœuf, un genre de salon de l'agriculture mais dédié aux cows. R.A.S. à Rocky on a donc continué de plus belle vers Airlie Beach, une station balnéaire assez réputée car toute proche des paradisiaques Whitsunday Islands. Malheureusement c'est la période des méduses en ce moment donc il n'est pas possible de se baigner dans la mer, alors pour compenser on fait trempette dans le lagon artificiel aménagé juste face à la plage. Il y a un petit côté Côte d'Azur à Airlie Beach avec sa grande marina, ses eaux turquoises et son arrière pays escarpé. Une fois encore les prix des excursions et notamment pour faire de la plongée sont élevés. Moi qui voulait absolument plonger sur la grande barrière je commence à douter de pouvoir le faire, ma dernière chance est à notre prochaine étape Magnetic Island, dernier arrêt sur la côte avant de se lancer dans le désert. Après quelques jours bien sympathiques à Airlie Beach on reprend la route cap sur Townsville, ville portuaire d'où nous prendrons le ferry pour "Maggie" (surnom de Magnetic Island).

Après 20 petites minutes de traversée nous voilà enfin sur Maggie. L'île n'est pas très grande mais le calme qui y règne est très appréciable, c'est un endroit qui n'est pas encore totalement envahit par les touristes et les habitants semblent tous se connaître. L'île compte de nombreux sentiers qui permettent de découvrir de jolies paysages et parfois même si on est chanceux d'apercevoir des koalas sauvages. Également plein de jolies plages et de criques. Notre auberge étant à Horseshoe Bay au nord de l'île, j'ai décidé pour ma première journée ici de descendre à l'extrême sud en bus, jusqu'à la plage de Picnic Bay, et de remonter à pied jusqu'à Nelly Bay le point central de l'île puisque c'est là qu'accostent les ferrys. Depuis Picnic Bay on a une superbe vue sur Townsville et le mont rocheux rouge qui sont juste en face. J'ai ensuite suivi la plage de Picnic Bay, Rocky Bay (sans commentaire toujours) et la très longue plage menant à Nelly Bay. Une petite balade de 3km fort agréable. Jusque là la journée se passait très bien, en rentrant à l'hôtel petite pause déjeuner et vers 16h je me décide à aller faire un peu de snorkeling puisque la location de matériel à l'auberge est offerte pour une demi journée. Je me mets donc en route des Bay conseillées pour cette activité. Au final j'ai marché tant et plus le long de la route côtière sans jamais trouver un passage vers les Bay, au désespoir j'ai fait demi tour et finalement en traversant des espèces d'eau marécageuses ai réussi à trouver la fameuse Arthur Bay ! Des vagues énormes et une mer plutôt agitée, mais bon j'en ai tellement bavé qu'il faut bien que je fasse une tentative quand même ! J'enfile donc la combinaison anti méduses, et entre dans l'eau. J'avais pas fait deux mètres que déjà je valdinguais dans tous les sens essayant en vain de mettre mes palmes. J'ai donc dû ressortir pour m'équiper complément et refaire une tentative. Tentative numéro deux j'ai bien réussi à entrer dans l'eau mais la visibilité est complètement nulle, c'est à peine si je peux voir mes propres mains. Après environ 40 secondes je suis ressortie de l'eau car la perspective de toucher une méduse avec ma main m'angoissait un peu et de toute façon il n'y avait rien à voir dans cette purée de pois. Résultat de l'après midi, 2h de marche sur une route qui ressemblait à des montagnes russes, 5$ de perdus pour la location de la combinaison, et surtout absolument rien vu et barbotage dans les eaux bizarres pour accéder à la plage. Bref autant vous dire que dès mon retour à l'hôtel je me suis jetée dans la piscine histoire de dire que j'avais au moins profité de quelque chose. Bon mais au moins la bonne nouvelle c'était que le lendemain m'attendait une journée d'excursion pour la grande barrière de corail avec deux plongées à la clé ! Levée à 5h30 pour prendre le bus de 6h35 et attraper le bateau à 7h20 et nous voilà partis pour la barrière, 2h30 de traversée environ et la mer n'est pas clémente. On est un brin ballotés sur le bateau qui n'est pas très gros. Arrivée à la barrière une fois le bateau arrêté c'est encore pire. Et vas y que ça tangue, par chance on ne tarde pas à partir pour notre première plongée mais la gerboulade, comme dirait ma grande sœur bien aimée, n'était pas loin. Première plongée superbe, de beaux récifs de coraux à la population colorée et aux formes parfois étonnantes, on a même aperçu un requin, un peu loin dommage, et un gros mérou. Retour sur le bateau où l'équipage a préparé de quoi faire des sandwichs, le bateau tangue toujours et il n'en fallu pas plus que la vue de cette mayonnaise dégoulinante pour que mon estomac me rappelle qui était le boss. Au moins j'ai sûrement fait quelques poissons heureux, c'est pas tous les jours qu'ils doivent en manger du nutella mi digéré ! Heureusement on est repartis assez rapidement pour notre deuxième plongée, je me sens beaucoup mieux sous l'eau que sur le bateau, le courant est assez fort et avec les palmes de lilliputien qu'ils m'ont donné je galère un peu mais se laisser porter par le courant entre deux récifs est tellement agréable qu'on oublie vite les douleurs aux cuisses. Pour le retour j'apprends finalement qu'ils avaient des médocs contre le mal de mer sur le bateau... Z'auraient pu le dire avant. Enfin retour à l'auberge complètement kaput mais ravie de ces deux plongées d'anninoel offertes par ma maman (cassdédi à la darone!). Après une dernière nuit sur Magnetic Island, il est déjà temps de reprendre le ferry de se lancer à la conquête de l'ouest australien ! Direction Alice Springs puis Uluru, le fameux rocher sacré emblématique de ce grand pays. Environ 2000km pour aller jusqu'à Alice Springs...

À propos des paysages du Queensland, j'adore. Pour l'instant c'est très sec mais la pluie ne devrait pas tarder à arriver et alors il pleuvra tant et plus que les cours d'eau asséchés revivront et la flore aujourd'hui toute sèche et brûlée reprendra de belles couleurs vertes. Mais pour le moment ce n'est que broussaille blonde et quelques arbustes tous décrépis qui composent le décor. Je n'ai jamais été en Afrique mais c'est comme ça que je me l'imagine... Sûrement à cause des paquets de Savane de Papi Brossard allez savoir ! Autre chose aussi, le nombre de kangourous morts sur les bas cotés des routes est impressionnant ! À croire qu'ils roulent comme des dingos dans cet état, mais la raison vient aussi probablement du fait qu'il y a beaucoup de camions et notamment de Road Train qui circulent sur ces routes. Les Road Train sont ces très longs camions de 3 ou 4 remorques, autant vous dire que quand l'engin est lancé, il est impossible de piler pour un kangourou imprudent. Enfin ça fait l'affaire des aigles et corbeaux.

Australie, côte est

Nous sommes donc restés chez Kate jusqu'au mercredi 28 décembre. Le côté isolement commençait à peser un peu bien qu'on y ait vu et fait des trucs sympas. On a passé la soirée du 28 chez Andy, où on a pu assister à la répétition de la chorale locale. Andy c'est le propriétaire d'un Guesthouse à Barraba mais un peu spécial le Guesthouse puisque c'est gratuit et on peut faire une donation si on le sent. Bref c'était très sympa comme soirée car il y avait aussi un jeune allemand et une portugaise. On est partis le lendemain avec Maxence en direction de Port Macquarie. Port Macquarie est une petite ville en bord de mer, assez sympa le centre ville est bordé par Town Beach mais un peu plus loin on trouve Rocky Beach (ça me poursuiiiiiiiiit)... Enfin il y a toute une succession de plages bordées par un chemin côtier très agréable qui se fini par une jetée où les pierres ont toutes été peintes par des gens de passages ou des citadins. Il y a des messages genre best friend forever ou amour toujours ou sinon juste des jolis dessins. L'objectif de notre venue ici est de passer au Billabong Koala Park où l'on peut caresser des koalas et d'autres animaux australiens. Finalement c'était un peu pourri, le zoo était minuscule il devait y avoir 15 espèces si on compte pas les reptiles... Enfin bon on a quand même pu caresser le koala complètement ensuqué comme tous les koalas. C'est pas super doux et en plus ça pue, bref le koala mignon et tout c'est un MYTHE ! Les wallabies sont carrément plus cool et plus rigolos. On est aussi passés à l'hôpital des koalas qui est en ville et qui se charge de remettre sur pied des koalas malades ou blessés avant de les relâcher dans la nature. Y en avait un le pauvre il ressemblait à Quasimodo il avait une grosse bosse et en plus il ne pouvait pas respirer correctement ni trop bouger. Ben celui là par exemple ils auraient dû le laisser caner je trouve, c'est la nature c'est tout, tous ne sont pas fait pour survivre puis vivre comme ça c'est pas terrible pour lui non plus ! Enfin bon. Après Port Macquarie nous nous sommes dirigés vers le nord, et nous sommes arrêtés à Byron Bay.

Bon Byron Bay c'est la teuf, c'est djeuns etc donc c'est pas pour moi. On a quand même été au phare qui offrait un joli point de vue sur les plages environnantes qui étaient très belles. On a même vu un dauphin ou un requin de loin. Nous avons rapidement quitté Byron car l'hébergement était vraiment très cher (37$ un lit dans un dortoir faut pas abuser...) et en plus c'était n'importe quoi. Notre dortoir était pour 5 personnes sauf que deux des mecs de la chambre avait du faire un deal avec leur pote et ils payaient deux lits et squattaient à 4 dans la chambre. Donc y en a un qui à 2h du mat c'est assis sur ma jambe je sais pas ce qui m'a retenu de lui balancer un bon coup de pied. UN CHINOIS EN PLUS !!! Toujours les même nom d'un chien... Bon, j'me suis vengée le lendemain matin en partant je lui ai un peu marché dessus niak niak niak. On a donc quitté cette ambiance surfaite pour un endroit complètement différent, carrément à l'opposé : Nimbin.

Nimbin c'est un tout petit village où se sont installés une bande de hippies dont le principal combat semble être la lutte pour la légalisation du cannabis. L'auberge qui était un peu en dehors du village était vraiment très agréable, au calme et comme les espaces fumeurs étaient un peu à l'écart ça paraissait à moitie vide la plupart du temps ce qui offrait l'opportunité de barboter dans la piscine tranquillement. Le village en lui même est très coloré, toutes les enseignes sont peintes aux couleurs de l'arc en ciel, c'est peace and love and weed quoi. D'ailleurs le premier mec qu'on a croisé (le dealer de la photo) en allant faire des courses le premier jour nous a glissé un "need some weed? Need some weed?" Quand on l'a croisé. La seule attraction de la ville est le Nimbin Museum qui est une œuvre d'art géante à lui tout seul. On avance dans les pièces et dans la temps dans un espèce de bric a brac coloré et de messages dignes de John Lennon. Nous sommes restés à Nimbin 3 jours, c'était vraiment reposant, nous sommes finalement repartis cap sur Rainbow Beach (oui les australiens sont assez bons pour donner des noms qui font rêver).

Malgré un petit raté qui nous a valu de passer une nuit dans la tente à l'arrière d'un motel dans un bledos du nom de Nambour, on a finalement réussi à atteindre ce cher patelin de Rainbow Beach qui est le point de départ des bateaux se rendant à Fraser Island, une longue île de sable de 120km dont le centre de l'île est recouvert d'une forêt tropicale et de lacs cristallins... Ça y est je vous ai vendu du rêve? Ben moi aussi je m'en étais vendue mais mauvaise surprise en arrivant le prix des excursions est vraiment exorbitant. 125$ minimum pour une journée d'excursion dans ce petit paradis et pas de possibilité d'y aller soi même car il faut des autorisations spéciales etc. Bon ben on restera sur la terre ferme, et peut être tenterai je l'initiation au surf à 19$.

Voilà où nous en sommes pour l'instant et nous allons continué vers le nord. De manière générale il commence à faire vraiment chaud, on est tous les jours à 35° en moyenne, sur la côte on a de l'air mais dans l'intérieur du pays c'est parfois étouffant... Et ça va pas s'arranger en se dirigeant vers le désert ! Les australiens sont des gens vraiment cools, toujours détendus, il n'est pas rare qu'on nous demande comment on va lorsqu'on est à la caisse d'un magasin. Beaucoup se trimbalent pieds nus même dans les lieux publics et par contre le style capillaire laisse réellement à désirer mais bon. Peut être que cette ambiance vient du fait que le pays est relativement jeune, tout juste sorti de l'œuf de notre point de vue européen. D'ailleurs une femme l'autre jour me disait "ces maisons là sont moches, elles sont vieilles" donc j'ai rigolé et lui ai dit que moi les bâtissent qui me paraissaient vieilles étaient en grosses pierres comme nos églises. La vieille maison en question devait avoir 100 ans grand max et je suis gentille.

Byron Bay

Premier pas en Australie

Après un voyage fort plaisant sur Qantas, j'arrive à Sydney le 9/11 au matin. C'est très bizarre d'arriver quelque part où il y a un grand soleil, une température ambiante agréable et... Des grosses couronnes de Noël scintillantes ! Bon allez hop direction l'auberge de jeunesse via une navette qui m'a déjà coûté ce que j'aurais dépensé en un jour en Thaïlande... Arf le choc financier est dur ! Bon enfin j'arrive à l'auberge, la moitié des occupants doit être français. Après m'être délestée de mes bagages je pars faire une petite tournée d'exploration des environs. Et j'ai ressenti une sensation oubliée depuis des mois : le froid ! Oui il s'est mis à pleuvoir et j'ai kiffé. Si si je vous jure qu'après la chaleur étouffante de Bangkok où tu transpires plus quand tu bouges pas que quand tu avances (parce que ça te fait un peu d'air de bouger) 25°+ de la pluie c'était une bénédiction. Pour en revenir aux environs de l'hôtel et bien ce n'était pas glorieux, un véritable pot pourri de clients potentiels pour mon assistante sociale de sœur. En fait c'était assez bizarre car il y avait beaucoup d'auberge de jeunesse donc beaucoup de jeunes mélangé à tout un tas de junkies, prostituées et autres clodos. Quelques "adult boutiques" aussi pour compléter le tableau. J'ai quand même réussi à trouver à changer mes sous dans une banque et m'acheter un téléphone portable afin de pouvoir contacter les gens chez qui je dois faire du wwoofing (pour ceux qui ne connaissent pas il s'agit d'un échange contre quelques heures de travail on reçoit nourriture et logement chez des particuliers). Pour mon deuxième jour à Sydney un peu de tourisme s'imposait ! J'ai donc été en pèlerinage au fameux opéra de Sydney qui fait face au Harbour Bridge et me suis ensuite baladée de manière aléatoire dans la ville. C'est bizarre de retrouver ce style british sous un ciel bleu. La ville est plutôt agréable mais horriblement cheeeeeere, j'ai donc testé les spaghettis en boîte pour mon dîner, pas cher mais pas terrible. Je suis partie dès le lendemain matin pour la ville de Barraba, lieu de rendez vous avec Kate la personne chez qui je dois travailler.

Après 6h dans un train des plus climatisé et entourée d'une famille composée de la mère et ses 5 jeunes et bruyants fils, il m'a encore fallu 1h30 de bus en plus du train pour arriver jusqu'à Barraba. Une ville minuscule dont la rue principale doit faire 500m et après y a des maisons éparpillées autour des champs alentours, c'est même plutôt un village. Et oui sauf que moi l'endroit où je vais c'est à 40km de Barraba ! Imaginez le trou paumé ! Grosso modo c'est une propriété au milieu de la forêt, le voisin le plus près est à 5 km et c'est une espèce de mec bizarre qui vit tout seul dans sa caravane... A mon arrivée j'ai eu le droit à un petit tour de la propriété "alors voilà la maison, là c'est l'enclos des chevaux, là c'est le jardin et là c'est l'enclos des moutons et là les chiottes" oui oui dans l'enclos des moutons !!! Et pas genre une cabane avec un chiotte dedans, nan. Juste un trône posé là avec un trou creusé dans le sol. Eeeeerf !!! A part ça l'endroit est très joli, y a plein de beaux oiseaux et même un kangourou qui squatte les environs de la maison car Kate fait parti d'un groupe qui s'occupe de réhabilitation d'animaux sauvages blessés. La famille est composée de Kate la maman, Robert le papa mais n'est là que le week end car il travaille à la "ville" (j'expliquerai après le pourquoi des guillemets), Ayla la fille et Kaiden le fils. Pour la faire courte les nanas sont sympas et les mecs un peu relous. Bon déjà les gosses ont toujours habité là donc ils savent plein de trucs sur la nature et la forêt mais c'est vraiment des purs campagnards. Si j'ai mis ville entre guillemets plus tôt c'est parce que nous sommes allés à Tamworth qui est une ville de 45 000 habitants environ et le gamin m'a vendu ça comme si on allait débarquer à Los Angeles ! Comme quoi c'était une grande ville etc. Mais poussin rien que la ville où je vis moi elle fait plus du double de ta grande ville... Bref je raconte ça parce que le gamin a 11 ans et sait tout mieux que tout le monde et a toujours un commentaire à faire. Des fois il est sympa mais globalement il est insupportable.

Sans faire un rapport précis de tout ce que je fais, lors de mon deuxième jour j'ai pu participer (de loin) à une chasse au serpent. En effet il y en avait un juste en face de la maison dans les buissons. Kate a sorti le fusil (carrément) et Ayla tentait de le débusquer avec une pèle ! Ça rigolait pas et finalement il a fallu l'achever à la pelle avant d'aller l'enterrer au fond du jardin. J'ai même aidé à creuser le trou. J'ai aussi pu monter une des deux juments, Coco. Bon on a juste fait des petits tours mais comme le dit la pub "le cheval, le cheval je trouvais trop beauuuu d'aller au galooooooop ! Le cheval, le cheval, le cheval c'est génial ! \o/" (pour ceux qui ne comprennent pas tapez pub ffe dans YouTube). J'ai nourri des agneaux au biberon, l'un s'appelle Poppy et l'autre... Franck (Drapin mouahahahaha) ! Ils sont tout doux et Franck accourt dès qu'on rentre dans l'enclos, il a été rejeté par sa mère le pauvre chou. Niveau animalier il y a aussi Rocco un perroquet un peu vénère, Jody et Amelia les chiennes de garde, Flash la deuxième jument, et la plupart des moutons ont des noms. Mes préférés sont Rambo (dû à ma phase Stallonienne du moment) car ram veut dire bélier en anglais, et Blossom qui va passer à la casserole dès que son bébé sera assez grand. La pauvre n'a pas de dents donc ils ne peuvent pas la garder, mais pour l'instant elle mange une mixture qu'on donne en même temps que les biberons de Poppy et Franck. Ah et bien sûr il y a Emely le kangourou qui va et vient selon l'humeur.

Sinon pour que vous ayez un aperçu de mes activités de travail à la ferme j'ai pour l'instant ramassé de l'ail, attaché le même ail et suspendu pour le séchage, ramasser du crottin de cheval pour fertiliser le jardin, désherber le jardin, dépioter de l'ail, creuser les nouveaux chiottes etc. Aujourd'hui on a par exemple eu le bonheur de mélanger et répandre de l'engrais. Engrais composé de merde de poule et merde de cheval, mais bizarrement ça puait pas ! Après il a fallu recouvrir le tout de paille. Ça n'a pas l'air comme ça mais on y a passé une moment.

Pour la suite du programme on devrait rester ici jusqu'au 3/12 et après tailler la route vers la côte.

Pour vous faire patienter...

Thaïlande suite et fin

Nous avons donc quitté Phuket - sans regrets - le 30 octobre, direction Koh Tao. Les Koh c'est comme ça que l'on appelle les îles en Thaïlande genre Koh Phi Phi ou Koh Lanta (oui il existe !!). La plupart des bateaux qui partent pour Koh Tao le font de Chumphon une ville à mi distance entre Phuket et Bangkok. Comme on avait mit 12h pour Bangkok-Phuket on s'est légitimement dit que là on aurait 6h de bus plus environ 3h de bateau comme indiqué dans le guide. Erreuuuuur /o/ ce que s'est bien gardée de nous préciser la fille qui nous a vendu le ticket à l'hôtel c'est qu'on avait en fait 4-5h de bus jusqu'à une autre ville bien plus au sud de Chumphon et que du coup on prenait un bateau de nuit qui nous faisait arriver à 5h du matin le lendemain... Sachant qu'on partait de Phuket à 12h environ. Donc on a découvert ça en arrivant au port où on a du coup poireauté jusqu'à 23h. Heureusement la nourriture thaïlandaise est un bon réconfort et il y avait un sympa petit marché sur le quai. Évidemment où d'autre que dans le sud de la Thaïlande on pouvait tomber sur le touriste pervers de base ? Et comme Auriane est très chanceuse il avait le matelas juste collé à elle pour la traversée... Juste pour vous dépeindre le personnage, un mec la cinquantaine, voyage seul, et raconte à qui veut l'entendre toutes ses histoires du genre "ouais ben j'ai rencontré deux nanas en boîte, puis comme elles étaient sympas ben je leur ai dit que si elles voulaient dormir dans ma chambre comme y a deux lits" c'est ça ouais vieux cochon va !!! Berk berk berk et il en a enchaîné plusieurs dans le genre en faisant style à chaque fois que lui il a pas fait mais qu'on lui a raconté combien c'était la nuit avec une pute etc donc il sait ! Mais il a rien fait ! Bon bref, horribeul. Le bateau étant complètement ouvert, ça caillait un peu. Ben oui on était quand même en pleine mer. Donc on arrive à Koh Tao complètement la tête dans les fesses et déjà les tuk tuk qui prennent le chou avec leur "same same" et leur "nan mais cet hôtel il est pas bien, moi j'en connais un autre" etc bref reloutitude dès le réveil mais je crois que ma mauvaise humeur naturelle du matin fait vite comprendre que fait pas chier et emmène moi là et basta. Concernant le same same, c'est la grande expression des thaïlandais pour t'embrouiller, soit ils veulent te refourguer un truc pas pareil que ce que tu veux et donc ils vont te dire que c'est same same, soit si au contraire toi tu négocies en disant ouais mais c'est pareil que les autres ils te répondent same same but different ! En gros c'est comme ça les arrange et quand ça part en same same y a pas trop moyen de les faire démordre... L'expression de mauvaise fois par excellence. Exemple inventé tu veux un jus d'ananas-mangue on te donne un jus de banane-mangue : same same ! Bon enfin après un peu d'attente on récupère enfin nos bungalows... Infestés de moustiques ! J'avais rarement vu une aussi forte concentration que sur cette île, c'était simplement insupportable. J'étais bien contenté d'avoir la super moustiquaire pour le coup ! Ah oui et d'ailleurs maman tu peux respirer je suis repartie d'Asie sans le paluuuuuu ;) Revenons à nos moutons, l'objectif de notre séjour à Koh Tao c'était depuis le début d'y passer notre certification pour la plongée. On s'est donc inscrites de suite afin de pouvoir commencer dès le lendemain. Au final on a pas vu grand chose de Koh Tao car nos quatre journées de formation ont été très chargées !! La première commençait par une après midi de vidéo et découverte et montage du matériel... Jusque là tout allait bien. Le deuxième jour rdv à 8h pour explications approfondies des chapitres abordés la veille plus correction exercices... Et oui on a dû faire des devoirs !! L'après midi a été plus fun vu qu'on a fait nos premiers exercices dans l'eau. Comme la piscine de l'hôtel était en mode eau croupie on a fait ça dans la mer... Gros moment de solitude j'arrivais pas à couler ! Je flottais malgré mon équipement, les plombs et même la moitié des plombs du prof, super pratique avec les vagues qui me ballotaient à moitié à droite à gauche. Bon ben on a quand même réalisé nos exercices comme on a pu et notre prof a dit qu'on était très douées héhéhé ! Trop fortes ! Mais les choses intéressantes ont vraiment commencé le troisième jour avec encore de la théorie le matin mais aussi nos vraies premières plongées l'après midi ! Douze mètres de profondeur pour commencer et même si les fonds n'avaient rien d'exceptionnel c'était surtout marrant de mettre en pratique tout ce qu'on avait appris et essayer de flotter correctement ce qui n'est pas si simple. On a quand même vu plein de petits poissons notamment des "Dori" comme dans Nemo et aussi des espèces de coraux qui ressemblaient à des extras terrestres. Enfin pour notre dernier jour il a fallu se lever tôt. Très tôt. Rendez vous pour le départ des deux dernières plongées à 6h ! Mais ça en valait la peine on est arrivés sur le spot parmi les premiers. Cette fois descente à 18m officiellement, pas loin des 20 officieusement. On était bien plus loin dans la mer donc l'eau avait une superbe teinte bleue foncée, on a gravité autour d'un énorme rocher autour duquel s'agitait tout un monde parallèle. Ça grouillait dans tous les sens c'était super ! Et pour notre toute dernière plongée on a même vu une raie à points bleus :) Super, nous voilà donc certifiées Pauline et moi même ! Au retour des plongées on a libéré les chambres et prit le bateau pour Chumphon. Retour à Bangkok dans un bus frigorifique et une nouvelle fois arrivée en plein milieu de la nuit. Bien sur on est tombées sur un taxi qui a voulu nous la faire à l'envers en nous emmenant pas du tout là où on avait demandé et une fois qu'on était à perpete "aaaah vous voulez aller là!!" Ah bah oui mais c'est bien gentil de laisser tourner le compteur. Donc en arrivant je lui ai dit qu'on payait pas tout ce à quoi j'ai eu un grognement renfrogné pour toute réponse. L'avantage de Bangkok c'est que dans le quartier où on était ça vit même la nuit donc on a pas eu de problème à avoir une chambre même à cette heure tardive, point besoin de dormir sur le parvis cette fois.

Nos derniers jours à Bangkok on les a surtout passé à manger et trainer dans la rue semi piétonne commerçante du quartier. On a également visité le Wat Pho qui héberge le grand bouddha allongé. La position allongée est celle qui précède le nirvana. Moi je trouve ça vachement vrai ! La preuve c'est que j'adore dormir, c'est trop bien d'être allongé. Enfin tout ça pour dire que ce bouddha était vraiment très grand et très allongé et très doré aussi. Bref c'était sympa cette petite dernière visite, ça nous a en plus donné une excuse pour reprendre le bateau bus. Et voilà qu'il est déjà temps de reprendre l'avion vers un nouveau pays : l'Australie.

Nigel l'éléphant

Thaïlande, la suite

Premier jour à Chiang Mai après une nuit assez tourmentée. En effet au beau milieu de la nuit, voilà pas qu'on entend une musique à tue tête dans le couloir de l'hôtel. Ceux qui me connaissent savent que mon sommeil est sacré et que tout simple mortel qui ose le profaner mérite châtiment. Je me suis donc levée et partie en quête de la source de la nuisance. Localisant enfin le bruit dans une chambre voisine, je toc toc. Point de réponse. Toc tocage insistant, toujours sans réponse. Bon ben... J'entre alors si y a personne. Puis en ouvrant je devine une silhouette sur le lit. Je referme prestement la porte et repars à la chambre : pas contente. Bon puis quand même quand j'aime pas me laisser emmerder par des tiers inconnus j'y suis retournée pour une inspection plus poussée de la chambre. J'ai donc vu sur le bord du lit une tablette Samsung et une mini enceinte, je débranche le tout rageusement en me disant que ça coupera le truc et repars en claquant la porte, de toute façon l'occupant était ivre mort et j'étais trop énervée pour me préoccuper de son sommeil. Long story short j'ai dû y retourner une dernière fois pour éteindre carrément les appareils qui voulaient pas s'éteindre... Forcément après tout ça on était un peu fatiguées le matin donc après avoir un peu larvé on est parties en ville histoire de visiter un peu et réserver une journée d'excursion pour le lendemain. Après avoir siroter des jus de fruits frais et s'être faite refouler d'un temple on a décidé d'aller se faire masser pour se requinquer de toute cette fatigue ! Une heure de massage thaï plus tard on se sent tout flapi, mais se faire tordre dans tous les sens ça fait vachement de bien. Drôle de truc en sortant dans la rue après le massage, d'un coup y a un message qui est passé dans la rue, tout le monde s'est immobilisé jusqu'à la fin de ce que j'imagine être l'hymne national, et puis d'un coup tout le monde a reprit ses petites affaires (Syla un éclairage peut être sur cet événement?). Pour finir cette dure journée on a voulu profiter de notre retour en Thaïlande pour se faire un mcdo (oui parce que Laos et Cambodge ils connaissent ni mcdo ni starbucks), après quelques recherches internet on part en quête du graal toujours dotées de notre célèbre sens de l'orientation. Après avoir tourné un peu et qu'Auriane ait fait les poubelles pour nous mettre sur la piste du mcdo, nous arrivames en ce lieu saint du burger. S'en suivit un tour au marché de nuit super sympa et où on a pu faire quelques emplettes dont un magnifique short de boxe thaï (photo bientôt si vous êtes sages). Le lendemain matin, départ pour une journée d'excursion avec au programme visite d'un village akha, tour à dos d'éléphant, randonnée avec baignade dans une cascade, rafting et radeau en bambou. Programme chargé ! On a commencé par la visite du village complètement nulle. On a été amené dans un village dans lequel on a plus ou moins erré entre les maisons en suivant le guide qui ne nous a rien montré ni expliqué de particulier... Les gens avaient l'air tout ce qu'il y a de plus thaïlandais classique donc au final on rentrait dans n'importe quel village en périphérie de Chiang Mai c'était pareil. En revanche y avait bien sûr à la sortie moult stands de souvenirs avec là des vieilles femmes en habits traditionnels. Mais bon une fois que t'as vu qu'à part la mamie qui se sape comme ça pour faire plaisir aux touristes c'est jean tshirt et tong ben ça le fait moyen. Ça m'a d'ailleurs un peu rappelé notre visite chez les Uros au Pérou, c'est dommage que ces ethnies soient réellement devenues des business plus qu'autre chose. Enfin, on a continué par la balade à dos d'éléphant ! Un grand moment, Auriane et Pauline sur les sièges et moi à califourchon sur le cou du pachyderme. Faut s'accrocher quand même ! Et en plus les poils de l'éléphant ça pique, l'aurait pu s'épiler... On a ensuite continué la journée par une petite session de rafting complément délirante avec des moniteurs très joueurs. C'était la première fois que j'en faisais et c'était assez fun même si les rapides qu'on a passés n'étaient pas transcendants. Les moniteurs ont pas arrêté de nous jeter à l'eau ce qui était sympa sur le moment mais que ma peau n'a pas vraiment apprécié. Enfin on a fini la descente de la rivière sur un radeau de bambou avec le mono qui s'amusait à nous déséquilibrer en criant "you sink! You sink!" Petit farceur...

On a repris la route le lendemain en direction de Sukhothai. Sukhothai est séparé en deux parties, old et new. La vieille ville constitue les vestiges de l'ancienne capitale du Siam tandis que New Sukhothai est la nouvelle ville dans laquelle on vit. Pas ultra touristique comme coin donc on a mangé au marché local et c'était fort bon ! On y a aussi découvert les rotee, grosso modo des crêpes mais faites avec une pâte qui s'étale à la main. Hum les rotee banane lait :) ... Bon mais on était quand même venues là à la base pour voir les ruines ! Ce qu'on fit le lendemain après avoir été acheté nos billets de bus pour déjà repartir le soir même pour Ayutthaya. L'ensemble de ruines est quelque peu étendu et se visite en vélo, ce qui permet de prendre des coups de soleil moches au passage. On y voit des bouddhas assis, debout et aussi des qui se la pètent avec des poses nonchalantes. Après une journée à chantonner Bicycle Race de Queen on s'est donc rendue à la gare des bus pour notre départ prévu à 23h. Se rendre à la gare était déjà une aventure en soit étant donné qu'en Thaïlande à 21h tout ferme et à 22h tout le monde dort ! Donc forcément quand on est sorties y avait plus vraiment de tuk tuk dans la rue. Nous voilà donc à pied sur la route de la gare avec les sacs à dos et tout le barda. Finalement un tuk tuk a fini par passer par là, ouf ! En chemin on a croisé une tortue sur la route, le chauffeur s'est alors arrêté pour la ramasser et l'aider à traverser. En voyant ça nos trois petits cœurs émus lancèrent à l'unisson un "awwwww"... Jusqu'à ce que le mec jette sauvagement la tortue en l'air pour la faire atterrir après quelques triples lutz dans un plan d'eau plus bas. En arrivant à la station de bus un truc nous interpelle. Plusieurs agents de la gare regardent nos billets de bus d'un air de pas comprendre avant de nous les rendre et d'aller appeler quelqu'un d'autre. Au bout de 3-4 pélos on nous annonce que le billet qu'on a est pour le bus de 11h... Pas 23h ! Très douée la vendeuse car on a quand même acheté nos billets vers 12h... Bref la fille très sympa nous a recasées dans le dernier bus partant imminament pour Ayutthaya. Arrivée prévue à 5h du matin en périphérie de la ville. On s'endort donc...

Puis en plein milieu d'un profond sommeil nous sommes réveillées sauvagement, c'est notre arrêt. Erf ! Duraille le réveil. Encore plus après avoir regardé nos montres "ah mais il est 3h30!". Un taxi probablement insomniaque qui attendait là nous emmène jusqu'à l'hôtel que nous avions choisi. Bien sûr ici les réceptions 24/24 c'est un concept étranger. Nous voilà donc à 3h45 du matin dans la rue avec tous nos bagages. Comme j'avais repéré un 7/11 pas trop loin et que de toute façon il va falloir s'occuper pendant plus de deux heures, je pars en mission ravitaillage. Bon j'avais quand même mon couteau prêt dans ma poche parce que bon, l'éclairage de la ville n'était pas toujours extra. Et bien sachez que dans les 7/11 à 4h du mat' y a trois employés pour tenir l'épicerie ! Dont trois en train de bouffer des nouilles. Il fallait au moins ça pour gérer l'affluence incroyable que représentait ma présence. À mon retour je découvre les filles en bonne compagnie, et oui un mec bourré s'était invité à la fête ! Du coup il nous a pas lâché la grappe, bien sûr il ne parlait que thaï et en plus il nous racontait qu'il était gardien de prison (enfin c'est ce qu'on a compris mais ça devait plus trop être le cas vu son état), il a voulu piquer dans nos victuailles et après il s'est ramené avec deux matraques qui ressemblait à des pieds de table en bois. Il a même voulu nous faire une démo (la douce attention!) mais on a eu vite fait de la remettre en place. Il nous a quand même achevées d'un coup de sifflet dans les oreilles, bref, les mecs bourrés sont toujours là pour te désespérer encore plus dans tes pires moments, et on ne les remercie pas pour ça. Vers 6h un mec a finalement ouvert les grilles de l'hôtel, manque de pot, il ne parle pas anglais ! Donc il faut attendre 7h que quelqu'un d'autre arrive... Après avoir enfin eu accès au saint graal (un liiiiit!) on s'y est effondrées comme des grosses crottes pour quelques heures. Comme nous n'avions qu'une journée de prévue ici nous sommes partie en balade l'après midi. Ici les sites sont moins bien conservés donc un peu moins intéressants mais c'est marrant car tout est en brique rouge, un genre de Toulouse thaïlandais quoi. On est quand même pas rentrées trop tard histoire de pouvoir barboter un peu dans la piscine de l'hôtel gnéhé !

Et nous voilà déjà de retour à Bangkok mais pour mieux en repartir le soir même pour Phuket que l'on rebaptisera Phuket Groove à cause de la chanson du bouc dans la véritable histoire du petit chaperon rouge. Je passe sur les détails d'une nouvelle horrible journée et nuit de transport, enfin on est finalement arrivées à P.G. au petit matin. Je dois dire que cette étape n'était pas du tout prévue à la base mais Auriane y avait une réservation dans un hôtel plutôt pas mal, donc bon. Nos trois jours là bas se sont résumer à des activités simples telles que manger et dormir. Et aussi faire mumuse dans la piscine et prendre des coups de soleil. C'était bien \o/ ! Personnellement une seule excursion hors de l'hôtel m'a suffit, c'était moche et les gens désagréable donc autant rester dans notre bulle. On en sortait que pour aller au resto un peu plus haut où l'on a essayé de me refourguer un truc épicé en me disant "no spicy, no spicy" avec des grands sourires. Sauf que c'était spicy et qu'ils ont fait l'erreur de croire qu'en plus de m'entuber j'allais fermer mon bec. Grossière erreur. Donc j'ai râlé un peu ce qui m'a valu de pas payer le plat (j'aurais préféré un ptit dessert gratuit mais bon...) et en plus après on avait trop la cote dans le resto ! Tous les serveurs étaient aux petits soins :D bref Phuket peu recommandable... On est ensuite parties pour Koh Tao d'où j'écris maintenant mais je vous raconterai mes aventures ici dans quelques jours et notamment mes débuts dans la plongée sous marine !

Allez bisous fidèles lecteurs

Laos

Après une journée de rabe à Phnom Penh due à l'annulation de notre bus, nous avons enfin pris la route en direction de la frontière laotienne. Douze heures de bus et quelques bakchich plus tard nous voilà au Laos où il nous faut encore prendre un "ferry", en fait une espèce de grande barque en bois, pour rejoindre l'île de Don Det. Située sur le Mékong dans la zone des 4000 îles cette toute petite île est treeeeees zen et les gens sont tous complètement perchés. On s'est donc posées dans un bungalow tout au nord de l'île, orientation ouest donc coucher de soleil depuis le hamac au programme !

Premier jour sur ce petit bout du monde, on comprend vite l'ambiance qui règne ici après avoir eu quelques difficultés à obtenir notre petit déjeuner. Après une demi heure d'attente, nos plats sont livrés à la table d'à côté... Avant que la serveuse ne revienne en catastrophe quelques minutes plus tard pour nous donner nos plats. On part ensuite se balader pour aller voir l'autre île plus au sud qui s'appelle Don Khon. La seule route de l'île (la Sunset boulevard de ma photo en dessous) longe la côte et est bordée de restos et bungalows tous plus vides les uns que les autres. On n'a pas croisé grand monde à tel point qu'on fini par repérer les touristes, style "ah oui celui là on l'a déjà croisé aux chutes". Lors de notre retour au Guesthouse, on a croisé un vieux qui nous a prédit l'avenir par signes puisqu'il ne parlait pas anglais donc pour votre information je me marie en 2013, en 2014 je vais gagner beaucoup d'argent et en 2015 je m'achète un taxi \o/ ! Et après tout ça j'aurai un bébé semble t il. Voilà pour l'horoscope express, effectivement en rentrant au bungalow coucher de soleil fort sympathique depuis notre terrasse presque privée. La désorganisation générale qui règne dans l'hôtel nous permet également de profiter de boissons à l'œil et même un petit déjeuner. Le dernier jour on aurait pu partir sans payer la dernière nuit que personne s'en serait aperçu ! Notre deuxième journée dans ce petit îlot tranquille on l'a passé à rien faire, l'appel du hamac fut plus fort que tout et nous n'avons pas réussi à décoller, toutes deux engluées dans cette mollesse ambiante. C'était dur. Enfin le plus dur fut de partir de l'île, et ce pour une nouvelle journée complète de voyage. En deux temps cette fois, d'abord minibus jusqu'à Pakse la capitale provinciale -une petite ville de campagne plutôt anecdotique- puis bus de nuit jusqu'à Vientiane la capitale du pays. Autant vous dire que niveau bus de nuit bizarre en Asie ils savent faire ! Cette fois il s'agissait de couchettes "doubles" (entre guillemets parce que c'était plutôt des lits une place) dans lesquelles si t'avais le malheur de voyager seul tu te retrouvais avec un parfait inconnu. Bien sûr on a très mal dormi, Pauline cramponnée à la barrière côté fenêtre et moi espérant ne pas tomber du haut de la couchette parce que côté couloir c'est pas les barrières qui m'étouffaient. Bref nuit de folie en plus pour ne pas s'endormir les chauffeurs mettent de la musique... Oui mais le but pour les passagers c'est de dormir justement ! 

On est donc arrivées à Vientiane le dimanche 14/10 à 6h du matin dans un état assez merveilleux et on a embarqué dans le premier taxi collectif qui s'est présenté. Après 2h à tourner dans tous les sens pour déposer les autres passagers et la crise de nerfs de deux américains on a fini par arriver à notre Guesthouse dans lequel on s'est un peu écroulées. Auriane nous a rejoint dans la matinée et on a décidé de sortir histoire de se remplir un peu la panse (oui pour ceux qui ont accès à mon profil FB vous aurez remarqué que c'est un des grands thèmes de ces vacances). Et ben premier constat : Vientiane le dimanche c'est MORT. C'était limite ville fantôme, quelques restaurants ouverts histoires de, quelques commerces aussi dans lesquels les employés ont l'air de se faire chier comme des croûtons derrière des malles. Deuxième constat : Vientiane le lundi c'est un peu moins mort mais c'est pas la folie non plus. Et pourtant on est en centre ville. On a donc été visité les "plus grands" temples de la ville, on y a passé environ un quart d'heure, vingt minutes dans chaque. Bref Vientiane, moins de 300 000 habitants, une ville de folie. On est parties le soir même en bus de nuit pour Luang Prabang, ce bus là était un peu comme celui que j'avais pris en Chine avec des casiers pour mettre ses pieds sous le dossier du passager de devant. Nouvelle nuit horrible donc. Et je tiens à remercier mes boules quies qui m'ont épargné les conducteurs chantant du Céline Dion laotien all night long. 

Alors Luang Prabang dans le guide ils disent que tout ce qui est en dessous de 20$ est à considérer comme économique (genre dur de trouver moins cher), j'ai un peu envie de leur écrire en leur demandant comment on doit considérer une chambre avec deux lits queen size, salle de bain privée, accès wifi et le tout pour 8€ la nuit (donc 2,60 chacune quoi). Anyway, pour cette première journée on a voulu aller aux chutes d'eau de Kuang Si. Roooh une petite chute d'eau, on s'est dit on y va en tong, short et maillot de bain, limite comme à la plage. Mauvaise idééééée ! Ces très jolies chutes consistent en fait en plusieurs bassins successifs avec une grande chute de 27m au commencement. Comme on avait 2h30 sur place et que l'eau était quand même très très froide on s'est dit qu'on allait d'abord faire un petit tour aux abords des chutes. Au bout d'une vingtaine de minutes on arrive en bas de la grande chute et on voit un panneau "to the top". Nous nous dîmes :"oh mais il nous reste deux heures, si nous allions voir ce que ça donne d'en haut !" Ça c'était la deuxième mauvaise idée. Nous commençons donc l'ascension de ce chemin terreux, pentu et le tout en tong. Une fois au trois quart du chemin on commençait à réaliser notre erreur mais bon, comme toujours on se dit qu'on a probablement fait le plus dur et que de toute façon ça serait trop bête de s'arrêter maintenant et qu'en plus le chemin était tellement pourri qu'on redescendra par l'autre côté de la cascade comme le guide l'indique. On fini par arriver au sommet de la cascade où il n'y a carrément plus de chemin et où il faut traverser le cour d'eau (rien de bien incroyable ni dangereux que les mamans se rassurent). On se lance donc accrochées aux barrières de bois qui sont juste devant le rebord de la cascade et donc le vide (j'insiste ça a l'air vraiment dangereux comme ça mais ça l'était pas... Bon enfin sauf si la barrière décidait de se casser là tu mourrais mais bon) nous progressions dans notre traversée quand tout à coup Auriane s'écria :"une tong à la meeeeeeer!" (J'avoue, elle n'a pas vraiment dit ça, à la place elle a juste crié un truc du style "woueeeiiii ma tooong"). Emportée par le courant la petite tong franchit la barrière de bois et se retrouva -grâce au ciel!- coincée dans une branche un peu plus bas, inatteignable néanmoins de nos petits bras. Finalement grâce à une longue branche tenue à bout de bras je pu (et pas je pue attention) secourir la tong \o/ ! Et nous pûmes alors rejoindre l'autre rive, le côté réputé plus aménagé par le guide. Précisons également que le temps d'arriver là il ne nous restait déjà plus qu'une seule heure avant le retour du bus... On suit donc le seul chemin qu'on voit (troisième mauvaise idée) et nous nous retrouvons rapidement perdues dans la forêt, sens de l'orientation incroyable, et décidons de faire demi tour, résignées à reprendre le chemin en sens inverse. Heureuse surprise en arrivant à la cascade, sur la droite... Un petit chemin qui descend et que nous n'avions évidemment pas vu du premier coup. On a pu redescendre dans des conditions à peu près normales et faire trempette 15 minutes dans l'eau glacée de la rivière. Cela dit on avait tellement transpiré de tout ce sport que ça nous a fait du bien ! Bien sûr je ne vous fais pas le détail de toutes les griffures aux chevilles, doigts de pieds cognés, chutes dans les chemins et dans l'eau etc... On est rentrées à l'hôtel complètement lessivées. Par chance non loin de là il y avait un bar restaurant fort sympathique avec des tapis et des poufs sur le sol pour s'affaler. Utopia pour mémoire. Le lendemain, comme on est un peu masos, on est allées visiter un temple en matinée et voir la deuxième cascade de la région l'après midi. Deux nanas rencontrées sur Don Det nous avaient conseillé de faire les deux car différentes. Grace à notre petit porte poisse préféré (j'ai nommé : Auriane) on a eu le plaisir de passer le trajet recroquevillées contre la vitre du tuk tuk alors qu'une pluie torrentielle s'abattait sur nous. Heureusement ça s'est arrêté à notre arrivée sur place et on s'est réchauffées avec une bonne soupe chaude. Effectivement ces chutes étaient différentes mais pas d'escapade aventureuse à faire ici, ni grand chose à voir à part l'eau qui coule. Enfin ça serait comme ça s'il n'y avait pas... Les éléphaaaaaaaants !!! Ouuiiiiii un petit groupe d'éléphants dressés qu'on peut nourrir, monter etc. Trop mignoooons qu'ils étaient j'en ai même touché deux youpi \o/ c'était trop bien juste pour ça ! D'ailleurs pour votre information la peau de l'éléphant c'est tout rugueux et les poils qu'ils ont sur le caillou sont tout rigides. Aussi pour avoir essayer juste avec ma main une baffe d'oreille d'éléphant c'est assez balèze. C'était génial et bizarre de pouvoir être tout près de si gros animaux sans qu'il y ait de danger, bon enfin vous l'aurez compris j'ai surkiffé. Dernière soirée à Luang Prabang sous la flotte et puis départ tôt le lendemain matin pour deux jours de bateau lent sur le Mékong afin de rejoindre la frontière thaïlandaise.

Ces deux jours de balades sur le Mékong ce sont révélés très agréables bien que fatigants (départs tôt à chaque fois et difficile de dormir convenablement sur le bateau). L'eau du fleuve n'est pas très joli car un peu marron et opaque mais le paysage autour est vraiment superbe, collines boisées de bananiers, palmiers et d'autres arbres, de ci de là des bancs de sable bordent les rives et des rochers émergent des eaux par endroits. Le tout ponctué par quelques villages où l'on aperçoit parfois les enfants jouer dans les eaux du fleuve. Vraiment deux journées superbes ! Entre deux on s'est arrêtées pour la nuit à Pakbeng un tout petit village dans lequel on s'est fait pourchassées par les serveurs du resto dans lequel on avait mangé. Ben oui ces nouilles avaient oublié la moitié des trucs en faisant l'addition, du coup ils nous ont rattrapé une première fois en mobilette et sont carrément venus jusque dans notre hôtel une deuxième fois pour réclamer encore d'autres trucs. Enfin conclusion de l'histoire on a quand même jamais payé les bananes frites ! Le Laos dans toute sa splendeur quoi... En arrivant à la frontière le soir de notre deuxième jour de croisière on a dû passer la nuit là car trop tard pour traverser la frontière. 

Et nous voilà le 20/10 encore une journée bien chargée. Départ donc pour la Thaïlande, on traverse le Mékong par un bac et on rejoint le poste frontière. Mauvaise surprise, on est admise que jusqu'au 3/11 et notre billet à Pauline et moi est pour le 8/11 : ERF ! Enfin on réglera ça à Bangkok. Pour l'heure on prend un bus jusqu'à Chiang Rai, petite ville mignonnette de ce qu'on en a vu (c'est à dire pas grand chose en fait), et on se fait la visite rapide du White Temple avant de reprendre un bus vers Chiang Mai où on va enfin pouvoir se poser quelques jours. Le White Temple est un temple récent puisqu'il a été construit en 1997 et il est juste complètement bizarre !! Mais c'est un vrai temple en activité. De l'extérieur déjà il est d'un blanc immaculé avec des morceaux de miroirs qui lui donnent un côté brillant de mille feux ! La vraie surprise, elle est à l'intérieur, la fresque qui orne un des murs du temples est complètement surréaliste. On y trouve pèle-mêle Michael Jackson, Superman, Batman, des converse, Terminator, des droïdes sortis de Star Wars et tout un tas d'autres icônes du genre. Je tiens aussi à citer la question très pertinente d'un français à sa guide :"Et la montre ça représente quoi ?" Mec y a Michael Jackson à côté de Predator au milieu d'un temple avec un moine qui fait sa méditation et la seule question que t'as trouvé c'est ce que représente la montre ? Chais pas à ton avis, l'amour, la haine ? Ben réponse de la guide : le temps, merci Captain Obvious ! Meeeerde comment n'y ai je pas pensé, bref cette question stupide m'a blasé. Vous voyez finalement je ne change pas tant que ça pour ceux qui s'en inquiétaient ! On a ensuite pris un bus pour Chiang Mai où nous voilà enfin installées pour quelques jours on va pouvoir souffler un peu.

Don Det, Laos

Photo intitulée "Traffic on Sunset Boulevard"

Sur l'île de Don Det dans le sud du Laos, il n'y a qu'une seule "route" sobrement nommée Sunset Boulevard. Rien que ça.

Cambodge

Arrivée en Thaïlande, deux constats se posent à moi dès mes premiers pas dans l'aéroport : il fait chauuuuuuud et les gens sont souriant. C'est louche. Après le petit stress du bagage qui n'arrive pas, je récupère finalement mon énorme sac et me dirige vers l'espèce de RER qui me mènera jusqu'en centre ville. Déjà ici, les tickets de métro ressemble a des jetons de fête foraine, intéressant ! Je finis tant bien que mal par arriver à mon hôtel avec un vieux papi taxi qui m'a demandé "why don't you speak thaï?" Euuuuh ben pardon je ne peux pas parler toutes les langues du monde ! Bon je suis tombée dans le quartier hyper touristique donc il y a une bonne ambiance et de quoi manger a proximité. Bon point ! J'avoue que par grande faiblesse je ne suis même pas sortie de ma chambre le premier jour, parce que bon j'étais levée depuis 5h30 et j'arrivais du trou du cul de Hong Kong donc j'avais le droit !! Le lendemain je suis quand même partie explorer un peu les environs pour préparer l'arrivée de Pauline (que je nommerai également Alice de temps en temps) le lendemain. Tôt le matin de l'arrivée d'Alice j'ai donc été la chercher à la station de métro (ma bonté me perdra) après une négociation âpre avec les chauffeurs de taxi. Oui parce que bon, quand on veut me faire payer 250 baths une course qui m'a coûté 70 baths deux jours plus tôt ça ne passe pas sorry ! Bref bref, petite balade dans la journée et gros glandage car la pauvrette arrivait de deux jours de voyage (quelle idée d'habiter à Brest aussi...). Le 29/9 on passe enfin en mode touriste et partons visiter un des attraits majeurs de Bangkok, le Wat Prah Kaeo et le Grand Palais. Une des merveilles du site est le fameux Bouddha d'émeraude (en vrai c'est du jade)... Que nous n'avons pas vu car on pensait qu'il était dans un autre édifice plus loin, et pas le droit de revenir en arrière oups ! En tout cas c'était très joli. Pleins de toits colorés de tuiles laquées multicolores, ça brille de mille feux ! En repartant on s'est essayées au bateau bus. Premier essai : échec complet. Le bateau a sauté la station où on devait descendre ainsi que celle d'après. Du coup on s'est retrouvées dans le quartier chinois (aaaarg!!) qui n'était pas très joli et un peu bordélique. Finalement on ne s'est pas laissées abattre et on a repris le bateau bus pour rentrer à notre hôtel, succès on est arrivées pile poil où on voulait. Dîner mouvementé le soir même car il a fallu qu'on aille réclamer nos plats qui n'arrivaient jamais ! Oui, on est françaises et donc un certain sens du service s'impose ffs.

Départ pour le Cambodge prévu le lendemain matin à 7h30... Dur le réveil ! Bon apparemment les retards de minibus c'est un truc international, on est parties à 8h20 -.- route un peu merdique jusqu'à la frontière, nids de poules, bosses, on a un peu l'impression d'être dans un tambour de lessive mais sinon tout va bien. On arrive à la frontière et passons sans problème (enfin plus d'une heure debout avec le sac a dos de 15kg quand même), a ce stade de la journée notre ultime souhait est : une douche ! Et il n'est que 14h wouhou \o/ du côté cambodgien c'est un peu du gros n'importe quoi. Ah oui et définitivement les israéliens en vacances c'est des casse couille ! Déjà au Mexique je m'étais retrouvée avec un bus d'israéliens qui prenait le chou pour lâcher un euro de leurs poches et ben là rebelote les relous du bus c'était eux ! En plus le mec qui me dit en rigolant "jvous fais peur ou quoi?" J'avais bien envie de lui répondre "non mais tu me les brises et en plus tu portes des crocs" mais bon... On avait encore pas mal de bus à se les farder donc autant éviter les conflits :P on est finalement arrivées a Siem Reap vers 18h, et on a réussi à s'incruster avec un couple pour aller dans un petit Guesthouse sympa. Accueil vraiment adorable, la réceptionniste était aux petits soins pour nous ! Ah oui, une petite précision Siem Reap c'est la ville qui sert de base pour la visite des sites d'Angkor. On a rapidement été surprises de constater qu'au Cambodge les gens aiment se balader... En pyjama ! Même en journée parfois, en moto ou bien pour faire le service dans un restaurant. Bref le Cambodge c'est détente ! Après une bonne nuit de sommeil on a donc consacré notre première vraie journée au Cambodge à la visite des plus célèbres temples du coin dont Angkor Wat, symbole d'un pays. Pour vous donner une idée, imaginez vous dans Indiana Jones avec en plus des cars de chinois (eh oui...) et voilà c'est Angkor Wat ! Cela dit c'est splendide et quand on arrive a feinter les groupes le lieu devient très zenifiant. C'est d'ailleurs à partir du Sanctuaire, point culminant du temple, qu'on a pu assister à notre premier gros orage tropical. Un rafraîchissement atmosphérique des plus appréciables. Nous avons donc été ainsi de temple en temple toute la journée promenées par notre tuk tuk, le site étant vraiment immense c'est le moyen le plus simple de s'y déplacer. Deuxième jour dans la région, excursion en vélo jusqu'à un tout petit ensemble de temples un peu excentré. On a donc expérimenté, non sans quelques frissons aux abords des carrefours, la conduite cambodgienne. Bon finalement la règle du plus gros passe en premier fonctionne bien avec en plus l'avantage que le vélo se faufile aisément. On a quand même parcouru une trentaine de kilomètres pour voir ces quelques ruines. Le plus sympa a été la balade dans la campagne que ça nous a offert. Au moment de rentrer j'ai bien sûr eu droit au coup de l'antivol qui ne s'ouvre plus... Un cambodgien est naturellement venu à ma rescousse mais au bout de quelques minutes de trituration a finalement extrait la clé avec au bout... La serrure ! Donc ben ça s'est fini à la machette. La randonnée en vélo a également été l'occasion de mon premier coup de soleil, à présent transformé en magnifique bronzage. Je vais revenir avec le cuir tanné c'est moi qui vous le dit ! Enfin, pour notre dernier jour à Angkor on a repris le tuk tuk pour aller visiter un temple plus éloigné des autres, Banteay Srei. Comme dit précédemment, les cambodgiens sont des crèmes, toujours souriants et accueillants. Pour se rendre à Banteay Srei il faut passer par des chemins de terres un peu merdiques et bordés de maisons sur pilotis typiques. C'est en passant par là qu'on a commencé à ressentir le syndrome de la reine d'Angleterre, c'est à dire que chaque fois que des enfants nous voyaient passer on avait le droit a des hello et des signes de la main et on se sentait obligées de répondre à nos fans ! Donc on était la dans notre tuk tuk à distribuer nos saluts à droite à gauche. Ça fait bizarre mais finalement en fait ça fait plaisir d'avoir des fans.

Après ces trois jours dans LE haut lieu du tourisme cambodgien on décide de se faire un petit volte face en faisant un arrêt a Kompong Thom, une petite ville de campagne. Bon ben à Kompong Thom une chose est bien, c'est que t'es pas emmerdé pour choisir ton hotel ou un resto sachant qu'il n'y a vraiment pas grand chose !! Du coup on est allées dans l'hôtel le plus coté du coin, à 8$ la nuit. Bien sûr à ce prix là on avait notre salle de bain privée non mais oh ! On a profité de la première soirée pour aller longer les quais et guetter les zénooooormes chauves souris qui squattent certains arbres des rives. C'était top, au coucher du soleil elles se réveillent toutes et ça se met à grouiller dans les arbres et à s'envoler pour la chasse nocturne. Le lendemain on a loué un tuk tuk à la journée et nous sommes parties visiter les temples de Sambor Prei Kuk, des ruines disséminées dans la forêt dans un endroit com-plè-te-ment paumé. Après 1h15 de tuk tuk sur des chemins de terres littéralement farcis de nids de poule on est arrivées au milieu de nulle part, on se lance donc sur les sentiers de forêts menants aux différents vestiges. Escortées par une huitaine de fillettes (désirant nous vendre des écharpes) notre visite a été ponctuée de "Attention les racines, beaucoup l'arbre, beaucoup la forêt. Attention à pas glisser, attention à pas tomber" cela en stéréo et bien sûr avec une piqûre de rappel à chaque fois qu'on s'approchait d'un rocher ou d'une racine (on est en forêt je rappelle...). Bref l'air de rien ces gamines nous ont fait la visite guider et heureusement qu'elles étaient là car on aurait probablement loupé la moitié des trucs sans elles. Bon comme prévu elles nous ont littéralement sauté dessus à la fin, j'ai lâchement fuit laissant Alice à ses emplettes (gnin hin hin). Mais ce trou paumé n'était que la première partie de la journée ! Notre deuxième visite de la journée consistait en l'ascension de quelques 800 marches pour atteindre un bouddha couché sculpté à même la roche. Pas si mal que ça et endroit dont le calme n'est perturbé que par les singes qui s'amusent à faire des glissades sur les toits ou bien à voler les bananes posées dans le temple en offrande.

Le 06/10 on quitte Kompomg Thom pour la capitale, Phnom Penh. Je pense que je suis probablement tombée sur le seul dossier cassé du car ce qui m'a valu de passer les quelques heures de trajet à moitié allongée. Arrivée à Phnom Penh sous des trombes d'eau, certaines rues sont vraiment inondés, on se demande si un alligator ne va pas finir par surgir du caniveau. Premier dîner dans un restaurant géré par une ONG qui offre la possibilité à des jeunes d'apprendre les métiers de l'hôtellerie en finançant leurs études grâce au restaurant. Nourriture excellente, accueil super sympa, une belle réussite et un petit kif pour notre première soirée ici. Le lendemain après un bon gros brunch on se rend au musée du crime génocidaire, le Tuol Sleng ou S21. Cet ancien camp de détention/torture/extermination de l'époque des Khmers Rouges met face aux horreurs perpétrées ici. Les choses n'ont pas été faites à moitié et il n'est pas facile de déambuler entre les minuscules cellules mais il est à mon sens important de le faire. La barbarie est visiblement à ajouter à la liste des tares humaines qui n'ont pas de limites. Histoire de détendre un peu l'ambiance on est allées ensuite au marché russe, un marché assez classique à touristes. Pour finir la journée on se rend au Grand Palais et à la pagode d'argent, sympathique mais rien d'incroyable. Phnom Penh est bien pauvre culturellement, mais pas culinairement \o/ on a donc dîner sur le quai Sisowath et avons conclu notre repas par une petite pâtisserie bien agréable. Notre dernière journée au Cambodge fut consacrée à la visite de l'île de la soie, Koh Dach. En fait l'île consiste en une route unique bordée de maisons dans lesquelles de grands métiers à tisser sont installés et où l'on peut aller voir de plus près comment sont fabriquées les étoffes. Achat directement auprès du producteur, sympa. Mauvaise surprise en revanche en rentrant à l'hôtel, notre bus du lendemain à été annulé, on ne part donc que le surlendemain... Bon ben ce sera l'occasion de tester les cinémas cambodgiens. La prochaine étape, le Laos et plus précisément la région des 4000 îles au sud du pays.

En attendant le prochain article...

Fin de l'aventure chinoise

Rejoindre Yangshuo depuis Emeishan ne fut pas une mince affaire. En effet il nous fallut prendre bus, taxi, avion puis re-taxi pour un voyage qui dura pas loin de 12h. À Yangshuo nous avions réservé un hôtel du nom de Smile Homestay, dans la Fu Qian Lane. Et bien après avoir parcouru la Fu Qian Lane d'un bout à l'autre je suis aujourd'hui en mesure de vous dire que cet hôtel n'existe pas ou plus. Une autre super surprise dans la lignée de notre poisse hôtelière ! Ca fait plaisir quand il est minuit et que tu rêves d'une douche et d'un bon lit. On a donc tenté de se renseigner dans l'hôtel le plus proche, mais eux même n'en avait jamais entendu parlé... Donc on est resté à cet hôtel là qui était finalement très bien, hormis le wifi un peu capricieux. En revanche la pluie nous poursuivait jusque dans ces contrées reculées de Chine... Nous qui voulions faire du vélo. Du coup après une bonne grasse mat' réparatrice nous sommes allées visiter les Silver Cave, des grottes agrémentées d'éclairages de couleurs. Une grotte étant une grotte je ne vais pas m'étendre, mais il y avait en tout cas quelques formations intéressantes, et également une paroi brillante comme si elle était remplie de quartz. Le lendemain, la pluie persistant nous avons décidé d'aller faire une petit tour dans la campagne environnante à bord d'un tuk tuk. Nous devisions chemin faisant quand tout à coup le moteur du petit engin se mît à hoqueter "laule, le coup de la panne, tout le monde la connait celle la, mon père il faisait pareil avec la fait panda en Irlande!"... Puis après deux redémarrages laborieux et bien nous sommes réellement tombées en panne. On a finalement pris un autre véhicule qui passait par la pour arriver à la rivière Li où il est possible de descendre la rivière sur des radeaux de bambous, mais comme il pleuvait toujours on a préféré continuer à pied. Et puis comme en fait c'est assez chiant de marcher sous la pluie et de pas pouvoir faire de photo de peur de noyer son boîtier ben on est rentrées... Manger un McDo \o/ ! Oui parce que bon Yangshuo c'est un peu la ville à la campagne, c'est pas non plus le trou du cul de la Chine faut bien l'avouer. Finalement pour notre dernier jour en Chine coco il a fait beau, mais on avait plus de sous pour la caution de la location de vélo donc on est restées en ville à faire pas grand chose en attendant notre sleeping bus du soir. Aaaaah les sleeping bus chinois... Nous étions d'ailleurs en train d'attendre le fameux bus quand deux chinois qui rodaient autour depuis un moment sont venus nous demander si on pouvait faire des photos avec eux. On fait donc nos petites photos telles des stars internationales et les voilà pas qui reviennent 5 minutes après pour nous offrir des bouteilles de coca et jus d'orange en remerciement ! Bon ben, en Chine, prendre la pose ça paye ! Notre bus fini par arriver et met un terme aux questions que nous nous posions, à savoir : sièges inclinables ou vraies couchettes ? Et bien ce seront des vraies fausses couchettes à même le sol, avec une espèce de case pour les pieds située sous le dossier du voisin de devant. Même moi j'avais les pieds complètement tordus et écrasés dans le fond de la case tellement c'était petit. Du coup j'ai fini par dormir à moitié par terre. Le seul point positif du bus c'est qu'on a assisté à un truc unique : Gosth en chinois. On s'endort finalement en rêvant à notre terre promise, Hong Kong, un rêve que l'on touchait presque du doigt.

Après un réveil à la barbare (allumage des lumières du bus) on a à peine le temps d'émerger que déjà il faut se presser vers la sortie. On est donc larguées en face d'une espèce de gare où nous attend une hôtesse. Un chauffeur nous conduit finalement jusqu'à la frontière sino-Hong kongaise. Passage de frontière sans problème suivi de la prise d'un autre bus censé nous emmené sur l'île d'Hong Kong. Sauf qu'en descendant à l'arrêt que l'on nous avait indiqué on s'est retrouvé on ne sait où. Enfin ça on s'en est rendues compte quand on a pris un taxi et qu'il nous a amené lui même a un autre taxi qui lui nous emmènerait à notre hôtel sur l'île d'Hong Kong *arrachage de cheveux* !!! On arrive finalement à notre hôtel vers 10h45 (le bus de nuit nous ayant larguées vers 7h...) pour découvrir que le Check in est à partir de... 15h ! On demande alors à déposer nos bagages en consigne pour pouvoir faire quelque chose, réponse du mec de la réception :"oui d'accord, par contre pour les gens qui ne sont pas enregistrés chez nous c'est 60$hk par bagage." Ben oui mais t'as pas un peu l'impression que le serpent se mord la queue là trou de balle !!! Donc on a patienter sans chambre ni rien mais en revenant chouiner vers 13h on a quand même réussi à obtenir une chambre à l'avance. Finalement on est redescendues en ville en milieu d'aprem pour quelques premières emplettes et un petit tour dans les rues Hong Kongaises. La journée suivante était celle allouée à la plage, ma passion... J'ai quand même réussi à survivre en me réfugiant à l'ombre d'un arbre alors qu'il faisait 34°, puis après un déjeuner quelques peu douteux, on a trainassé dans un marché aux souvenirs. Puis il était déjà temps de rentrer car le lendemain on rendait visite à Mickey ! On a donc emprunté le métro spécialement créer pour desservir le parc. Première surprise, tous les castmembers ont des noms à consonance anglaise genre Chandler, Karen, Bill, Peter... Bon y avait quand même une Mullan dans le lot (même si je doute également de l'authenticité de ce prénom). Le parc ici est tout petit et même les attractions phare sont en versions light. Pas de looping, pas de vrilles... Les seuls points positifs de Disneyland Hong Kong sont le spectacle du roi lion (l'histoire de la viiiiiiiiie) et le nouveau coaster Grizzly Gulch, un train de la mine like. Bon ben sinon on a globalement erré dans le parc en se demandant quelle attraction faire. Fermeture du parc à 19h30, on est quand même restés jusqu'au bout pour voir le feux d'artifice tiré depuis le château play mobil. Pour notre dernier jour en Chine libre on en a remis une couche niveau shopping et en avons profité pour un pèlerinage sur la statue de Saint Bruce Lee. On a aussi vu les plaques dédiées à Jackie Chan et Jet Li (<3) et d'ailleurs c'est décidé quand je rentre en France je me mets au Jeet Kune Do ! Comme ça je deviendrai forte comme Chuck Norris.

Ah mais tiens j'y pense, je ne vous ai pas parlé de Jeff, le bourré de l'hôtel ! Jeff qui en 4 jours à réussi a nous poser les 3 questions suivantes :"Are you from Canada?" "Are you American?" "Hey guys you're from Australia right?!" Voilà sachant qu'à chaque fois on lui répétait qu'on était française. Il faut savoir que quand on a rencontré Jeff la première fois il était 11h du matin et il était déjà en train de se balader avec sa bouteille de blanc. Bref ! Si je vous parle de Jeff c'est parce que ce crétin m'a fait stresser la veille du départ. Alors que nous étions dans la salle commune le mec de la réception vient me donner les coordonnées du taxi qui devait venir me chercher le lendemain pour m'emmener au métro (car l'hôtel était archi paumé) et voilà pas Jeff qui commence a le dire que lui son taxi n'est jamais venu, qu'il a été en retard au travail etc. Bien sur en rajoutant "I don't wanna stress you out" bah c'est raté connard !

Pour finir Jeff le bourré est resté Jeff le bourré qui dit de la merde et je n'ai eu aucun problème pour mon taxi. J'ai même pu le partager avec un noiche qui m'a dit qu'il voulait aller en France car les filles sont "belles et sexys"... Hum hum. Enfin bref ah et petit truc sympa à Hong Kong il est possible de faire enregistrer son bagage depuis la station de métro ! J'ai donc pu me rendre à l'aéroport tranquillement avec mon petit sac à dos. À bord le service était impeccable une fois de plus, Cathay Pacific une compagnie en or.

Bientôt un prochain article sur la Thaïlande, ce que je peux déjà dire de Bangkok c'est que j'aime énormément et que les thaïlandais sont adorables et trop gentils !

Xi'an - Chengdu - Leshan - Emeishan

Nous sommes donc parties le 10 au soir pour Xi'an dans un train en classe couchette molle (je ferai un post spécialement sur les modes de transports en Chine parce que ça vaut son pesant de cacahuètes). Le trajet s'est très bien passé même si la supposée mollesse de la couchette était toute relative. Nous arrivons donc à Xi'an (prononcez chiane au fait) qui n'est pas moins grise que Pékin au premier abord. Après s'être rendues à l'auberge déposer nos affaires nous décidons de profiter du reste de la journée pour explorer un peu la ville et voir les deux trois trucs intéressants du coin dont la grande mosquée. Après 2h de marche en long en large et en travers sans avoir rien trouvé on décide de s'accorder une pause du désespoir pour finalement découvrir par hasard en repartant... que nous n'étions qu'à 5 minutes de notre objectif. Nous sommes donc tombés dans le quartier musulman super animé et très sympa. Visite de la grande mosquée et retour à l'auberge pour être prêtes pour notre excursion du lendemain : les soldats de terre cuite de l'empereur Qin Chihuang Di ! Le mercredi 12 septembre, accompagnée de notre guide rebaptisée Charlie en raison de son tshirt à rayures rouges et blanches, nous partons donc visiter ce site qui comprend plusieurs fosses remplies de dizaiiiiiines de statues à taille humaine. Assez impressionnant même si comme toujours il faut se fighter avec les touristes chinois qui monopolisent les rembardes ! Le soir venu il est déjà temps de reprendre le train en direction de Chengdu et cette fois en couchette dure !

Après une nuit pas vraiment reposante nous arrivons à Chengdu 5e ville du pays, capitale du Sichuan et surtout... Ultime repère des pandaaaaaas !!! Nous prenons donc un taxi pour nous rendre au Cici's Guesthouse, notre point de chute local. Le taxi nous dépose finalement devant une espèce de cité haut de gamme avec cour de tennis et piscine, on fini par trouver l'adresse désignée et atterrissons dans une espèce de coloc d'étudiants avec des chambres à part allouées au côté Guesthouse. Un peu bizarre comme concept mais pourquoi pas... Enfin le pourquoi pas c'était jusqu'à ce qu'on fasse un tour dans la cuisine ou se baladait un petit cafard entre les éléments de vaisselle posés la depuis on ne sait quand ! Histoire de profiter de la fin d'aprem de notre premier jour ici nous sommes allées au temple des chèvres de bronze. Toucher la fameuse chèvre est censé aider à surmonter les vicissitudes de la vie... Pour l'instant jdois dire que je supporte assez mal les vicissitudes liées à american airlines !! M'enfin reprenons l'histoire. Donc on est parties toucher cette charmante biquette et on est rentrées faire... Des courses à Carrefour ! Carrefour soit jia le fu qui veut dire maison du bonheur qu'on peut écrire 家乐福 ! Le lendemain, debout à l'aube pour aller voir nos adorables petites boules de poils noires et blanches. Ils sont tout simplement adorables et je sais à présent quel animal j'étais dans ma précédente vie \o/ bien sur au bout de quelques heures le site s'est rempli de chinois beuglants à tout va malgré les panneaux indiquants de faire silence... On a donc fini par dire au revoir à nos petits ursidés et sommes allées manger en ville. Malheureusement pour moi la cuisine sichuanaise est la plus épicée du pays >.< ... J'ai quand même réussi à avaler deux trois nouilles puis après midi dans le centre piéton de la ville, flâneries dans les magasins. Mais le soir en rentrant à la Cici's Guesthouse, de nouvelles aventures nous attendaient. En effet une dispute éclata dans le salon de l'appart tard le dernier soir alors que nous étions dans notre chambre. Que se passe t il ? Allons nous être égorgées dans notre sommeil ? Par précaution, nous fermons à clé et barricadons notre porte avec les valises. Je sortai également mon petit couteau quand soudain !! Quelqu'un essaya d'ouvrir la porte ! Stupeur ! Tremblements !

...

Puis plus rien jusqu'à ce qu'on parte le lendemain matin, mais on a quand même eu droit à des excuses pour le bruit de la veille. Quant à l'inconnu qui a voulu entrer dans la chambre on suppose que c'est les gens du Guesthouse qui avec toute la délicatesse chinoise venait probablement s'excuser pour les hurlements. Mais ils auraient pu toquer bordel !! Bref ! On part donc de cette endroit maudit en se disant "vivement le prochain hôtel au moins ça sera un vrai hôtel!" c'était bien sur sans compter sur le facteur Chine ! Nous partons donc prendre notre bus pour Leshan et la, premier fail de la journée le bus est à 16h. Il est 11h du matin donc on décide de retourner au centre ville pour glander. Retour à la gare en temps voulu et hop 2h de bus plus tard on est à Leshan, une supposée "charmante petite ville" selon les guides... Erreur ! Mensonge !! CALOMNIE !!!

On se rend donc tout de suite à l'hôtel, le Shimei Hôtel. Première surprise en arrivant à la réception en consultant les tarifs et catégories des chambres "standard room, double room, single room... Sex room ?!" oui oui oui des sex room toutes équipées !! Sympathique ! En plus il commençait à faire sombre et il pleuvait. On a même pas osé ressortir pour manger... On regrettait déjà les cafards du Cici's Guesthouse ! La salle de bain de la chambre comprend un chiotte turc avec une vague poire de douche à côté et un évier... Bon ben pour la douche ça attendra le prochain hôtel, dont les guides font l'éloge ! Oui ça ça doit être une valeur sûre ! On fini donc par se coucher étant donné qu'il n'y a rien à faire d'autre dans cette ville déprimante. Au matin il pleut toujours mais on ne se dégonfle pas et partons à l'assaut du plus grand bouddha du monde, 71m le lascar! Parée de mon poncho chinois nous grimpons vaillamment les marches, les groupes de chinois en furie sont sur nos talons il faut donc faire vite. Sacrée bestiole que ce giant bouddha, je mettrai des photos en arrivant à Hong Kong, la terre promise, pays de liberté s'il en est ! On continue la visite par les caves abritant soit disant de magnifiques artefacts... C'est certainement vrai mais comme ils ont mis des barrières et qu'on peut donc seulement apercevoir le tout à une vingtaine de mètres c'était pas terrible. On a ensuite chercher un temple sans jamais tomber dessus et puis on s'est dit que tant pis, fuyons vers Emeishan et le Teddy Bear Hôtel et son charmant propriétaire, Andy (c'est ce qu'indiquent les guides). Tellement déprimées des deux hôtels précédents on en attendait beaucoup d'Andy. On part donc tout de suite prendre le bus pour Emeishan et 1h plus tard nous y voilà.

Bon bah première impression il pleut ici aussi. Mais peu importe, le Teddy Bear hoteeeeel !!! On y arrive, posons nos affaires et décidons de déjeuner à l'hôtel puisque les murs de la salle communes sont ornés de commentaires du style "we love Andy" "great food". En mal de nourriture européenne on commande des burgers. Mes conseils suite à cette expérience culinaire sont les suivants : 1/ ne mangez pas de burgers si vous êtes au fin fond de la Chine sauf si c'est dans un mcdo 2/ si vous faites des burgers chez vous n'utilisez pas la brioche pour faire les buns 3/ n'essayez jamais, et j'insiste sur le JAMAIS, de savoir de quoi sont fait les viandes dans les burgers du Teddy Bear hôtel à Emeishan. Bon la bouffe est dégueu, la chambre est correcte mais on a toujours pas vu Andy ! Il pleut toujours l'apres midi mais bon ça serait bête de ne pas aller faire un tour dans le coin qui regorge de temples dans la montagne. Notre sens aiguisé de l'orientation nous fait une nouvelle fois défaut et après être parties à l'opposée de la bonne direction (Oups, mais la carte était mal faite aussi!!) on trouve quelques temples mais démoralisées par la pluie et la faim (oui parce que le Burger degueu forcément personne ne l'a fini!) on part diner dans un resto ou il y a nous, et une tablée de 10 chinois déchaînés en train de se taper un trip en faisant un pierre feuille ciseaux géant. Le lendemain, c'est le big day, on va grimper en haut du mont Emei jusqu'à son 3077e mètre ! Oui oui oui nous les trois pas sportives. Bon ok on a prit un bus jusqu'à 2500m environ MAIS ! Tout le reste c'était nous et nos jambes et nos ptits poumons... Et c'était duuuuuur olala on pensait ne jamais y arriver surtout avec toujours la même carte moisie qui n'était pas franchement précise quant à nos avancées et qui disait que la montée se faisait en 1h30. Bon ben nous 4h après on était ENFIN tout en haut ! Mais ça valait le coup de pas se décourager : 1/ estime de soi +++ 2/ super spectacle tout en haut une fois que la brume a bien voulu se lever ! Forcément après tant de souffrance et une si belle récompense on avait des ailes pour la descente. Bon et aussi on a pris le téléphérique parce que sinon on allait rater le bus de retour. Inutile de préciser que le soir personne ne s'est fait prier pour aller se coucher ! Dernier petit déjeuner au Teddy Bear, un noiche vient nous parler puis nous distribue des cartes de la montagne et fini par lâcher un "I am Andy"... What the fuck ?! ANDY EST UN CHINOIS ?! Le choc ultime. Bon enfin sur ce nous entamons une treeees longue journée de transport jusqu'à Yangshuo.

La suite au prochain épisode...

Chloë qui aimerait bien pouvoir aller sur YouTube mais qui ne peut pas car la liberté n'est pas a l'ordre du jour ici...